Une fusillade a éclaté mercredi 1er avril devant le quartier général de la police à Istanbul, au lendemain d’une prise d’otage, qui s’est soldée par la mort de deux militants d’extrême gauche et d’un magistrat.

L’une des deux assaillants a été tuée lorsque les policiers ont riposté. Dans une déclaration écrite, le gouverneur Vasip Sahin indique que la « terroriste (...) portait sur elle une bombe et une arme à feu ». Son complice, blessé, a réussi à prendre la fuite, selon la même source. Un officier a été légèrement touché lors des échanges de tirs.
Pour l’heure, l’attaque n’a pas été revendiquée. Cependant, le groupe marxiste clandestin Parti révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), qui s’est attribué la prise d’otage de la veille, avait menacé de s’en prendre à des commissariats de police, rapporte The Hurriyet Daily News.

Interpellations dans les milieux d’extrême gauche

Dans la nuit de mardi à mercredi, des échauffourées ont opposé des policiers et des manifestants dans deux quartiers de la ville, après la mort des militants d’extrême gauche et du procureur. La police a procédé à plusieurs interpellations au cours de la journée de mercredi. Vingt-deux étudiants soupçonnés d’être proches du DHKP-C ont été arrêtés à Antalya, dans le sud du pays, cinq de ses membres présumés à Izmir (Ouest), où des documents et des munitions ont été saisis, puis cinq autres à Eskisehir (Centre).

Selon l’agence de presse Dogan, les forces de l’ordre ont lancé leur raid après avoir reçu des renseignements laissant penser que le parti préparait d’autres opérations similaires à celle menée au palais de justice d’Istanbul. Interrogé par Dogan, un avocat des étudiants interpellés a démenti ces allégations.

Source : Le Monde