Plus de 5.000 personnes se sont rassemblées samedi à d’Ankara pour dénoncer les activités du PKK (séparatistes kurdes, interdit) qui a intensifié ses attentats contre les villages du Sud-est Anatolien depuis le début de l’année, ont rapporté les médias.
La manifestation a été organisée à l’appel d’une vingtaine d’organisation non-gouvernementales, dont celles de soutien aux proches des victimes du terrorisme, et aux familles des martyres, les soldats tombés dans les attaques des activistes kurdes dans le sud-est anatolien.
Les manifestants ont accusé le manque d’initiative du gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan face au terrorisme du PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et une très grande partie de la communauté internationale. Ils ont par ailleurs exhorté le gouvernement à lancer une opération dans les montagnes du nord de l’Irak où se trouvent les camps d’entrainement du PKK.
Les manifestants ont vivement critiqué les Etats-Unis, scandant "USA assassin". Les Etats-Unis font barrage entre les activistes kurdes et les autorités turques, laissant ainsi un large champ d’action aux terroristes kurdes.
L’armée turque insiste depuis avril à mener une opération transfrontalière contre les séparatistes kurdes établis dans les montagnes du nord de l’Irak mais le gouvernement AKP s’y oppose avant les élections législatives du 22 juillet.
Les Etats-Unis, qui soutiennent les Kurdes d’Irak et de fait indirectement le PKK, sont opposés à une incursion turque.
Le PKK, inscrite sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne et des Etats-Unis, est responsable de la mort de plus de 37.000 personnes depuis le début des attentats en 1984.