En prison depuis 22 ans pour le meurtre de Turcs à Ottawa, l’activiste arménien Kevork Marachelian est autorisé à aller travailler sans l’escorte d’un gardien. Après chaque sortie, il devra réintégrer le pénitencier.
Condamné à perpétuité en 1986, Marachelian est sorti pour la première fois en 2005, lorsquela Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) lui a permis de visiter des membres de sa famille, en compagnie d’un surveillant correctionnel.
Marachelian était en prison pour son implication directe dans la tragique attaque anti-turque du 12 mars 1985.
Attentat anti-turc
Armés de fusils, de pistolets et de grenades, Marachelian et deux complices avaient été arrêtés après avoir pris d’assaut l’ambassade de Turquie, à Ottawa.
Ils avaient fait sauter la porte principale de l’immeuble avec des explosifs et mitraillé la guérite où se trouvait un agent de sécurité. Le jeune gardien de 31 ans avait été froidement abattu par les assaillants.
Une fois à l’intérieur de l’ambassade, les trois hommes ont pris des personnes en otages et tiré plusieurs autres projectiles dans les portes. Lors de sa défense, Marachelian et ses complices avaient prétendu qu’ils ne savaient pas qu’il y avait du monde à l’intérieur.
Le terrorisme arménien au service de la propagande turcophobe
Ce qui a fait de Marachelian et de ses complices ed véritable héros au sein des ultra-nationalistes arméniens est le fait qu’ils ont pourchassé l’ambassadeur turc jusque dans ses appartements. L’ambassadeur a pur s’en sortir vivant en sautant par une fenêtre d’une salle de bain du deuxième étage.
Les assaillants avaient aussi lancé une grenade à main dans une salle où se cachaient d’autres personnes.
Fait étonnant, selon la presse nationaliste arménienne francophone : "ni l’un ni l’autre n’appartenait à un mouvement terroriste, mais ils étaient tous trois sympathiques à l’ARA, armée révolutionnaire d’Arménie", une organisation pourtant bien terroriste impliquée, tel l’ASALA, dans l’assassinat de dizaines de Turcs dans les capitales américaines et européennes.
Également condamnés à la prison à vie sans espoir de libération avant 25 ans, ses deux comparses, Ohannef Noubourian et Rafi Panos Titizian, sont actuellement eux aussi dans des pénitenciers du Québec. Ils déclarent tous avoir perpetré cet attentat pour attirer l’attention des médias mondiaux sur les revendications des ultra-nationalistes arméniens.