La Grèce, qui a par le passsé ouvertement soutenu financièrement et logistiquement les terroristes kurdes du PKK, a appelé la Turquie la semaine dernière à ne pas intervenir contre les bases de l’organisation terroristes dans le norde de l’Irak.

Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a exprimé la "sérieuse inquiétude" de son pays face à cette perspective.

"La Grèce condamne le terrorisme d’où qu’il vienne (...) en même temps, nous appelons le pays voisin à la retenue. La violence ne peut pas résoudre les problèmes", a déclaré M. Caramanlis au Parlement, interrogé par l’opposition de gauche sur les menaces d’une intervention agitées par Ankara.

"Aucun Etat ne doit violer les principes du droit international", dont le respect de l’intégrité territoriale d’un autre pays, a-t-il insisté.

Il a par ailleurs réitéré le soutien de la Grèce à l’orientation européenne de la Turquie, si ce pays respecte toutes les conditions posées à son adhésion.

La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice effectuait vendredi une visite à Ankara pour convaincre la Turquie de renoncer à de telles opérations, dirigées contre les terroristes kurdes séparatistes du PKK retranchés dans le nord de l’Irak.

Le chef historique du PKK, Abdullah "Apo" Öcalan avait notament passé plusieurs années en Grèce et les demandes de la Turquie de l’extrader avaient systématiquement été réfusées. Il avait par ailleurs été capturé le mardi 16 février 1999 au Kenya, à sa sortie de l’ambassade de Grèce (en route vers les Pays-Bas).

Le PKK est considérée comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.