Sans l’opposition française, Bruxelles ouvrirait 2 chapitres sur la Turquie en décembre.
l’opposition française va à l’encontre des intérêts européens
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Les chapitres sur la santé et la consommation, et sur les réseaux de transports transeuropéens (rail, route et communications) sont fondamentaux pour l’avenir de l’Europe, dont la Turquie fait déjà partie économiquement : les refuser pour les raisons "idéologiques" arguées par des français risque de poser un problème de crédibilité aux autres pays.
L’Union européenne a émis l’espoir mardi de pouvoir ouvrir le 18 décembre des négociations sur l’adhésion de la Turquie sur deux nouveaux chapitres.
ce voeu a été formulé lors d’une conférence de presse donnée à l’issue d’un entretien avec son homologue turc, par Luis Amado, chef de la diplomatie portugaise, dont le pays assume la présidence en exercice.
En effet, selon Olli Rehn, commissaire européen à l’Elargissement, les travaux préparatoires portant sur la santé et la consommation, ainsi que sur les réseaux de transports transeuropéens (rail, route et communications) étant terminés, ils devraient être ouverts à la discussion cette année.
Interrogé sur la volonté française de blocage à l’ouverture de tout nouveau chapitre avec Ankara, tant que les dirigeants des Vingt-Sept n’auront pas accepté de créer un "comité de sages" chargé de se pencher sur l’avenir à long terme de l’UE, le ministre portugais a évoqué le rôle de la présidence, qui était de satisfaire tous les Etats membres,
"particulièrement dans ce domaine, il nous faut le consensus de tous les Etats membres", a-t-il expliqué. "Nous ne pouvons donc pas ignorer la volonté politique de tel ou tel pays membre", "nous aurons très certainement en décembre, lors du Conseil européen, une proposition relative à la demande française d’un côté, et de l’autre, nous tenterons de créer les conditions pour maintenir le processus turc sur les rails".
Nicolas Sarkozy n’ayant de cesse de répéter depuis son élection que la Turquie est située géographiquement en Asie mineure et ne devrait pas être admise comme membre à part entière de l’UE, ce "nouvel" argument ne faisant pas partie des critères de Copenhague, la discussion risque d’être animée, entre les partisans du respect des signatures et ceux qui entendent les bafouer.