“Sainte-Sophie n’est pas une question internationale mais une affaire de souveraineté nationale”
“Sainte-Sophie n’est pas une question internationale mais une affaire de souveraineté nationale”
Selon Cavusoglu, la remise en question des libertés religieuses en Turquie par un pays comme les Etats-Unis est totalement absurde.
Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a indiqué que Sainte-Sophie n’est pas une question internationale mais une affaire de souveraineté nationale pour la Turquie.
Lors d’un reportage accordé à une chaine de télévision privée, Cavusoglu a critiqué le rapport des Etats-Unis concernant Sainte-Sophie.
« Ce n’est aucunement une question internationale. C’est une question de souveraineté nationale. Que personne ne cherche à ouvrir de débats sur les libertés religieuses en Turquie » a fustigé le ministre turc.
« Il y a du racisme, de l’islamophobie et de la xénophobie aux Etats-Unis. Quant à la Turquie, c’est entièrement le contraire. Ouvrir maintenant un débat sur Sainte-Sophie, voire même Istanbul, 567 ans après sa conquête, est très significative » a-t-il estimé.
Le chef de la diplomatie a précisé que la Convention de l’UNESCO de 1972 pour la protection du patrimoine mondial ne contient aucun article sur l’usage en tant que mosquée ou autre de Sainte-Sophie.
« Une association a déposé une demande auprès du Conseil d’Etat. Il rendra son verdict le 2 juillet » a informé Cavusoglu.
Le ministre turc a par ailleurs critiqué la Grèce au sujet des minorités religieuses.
« La Grèce est un des derniers pays qui doit donner de leçon à la Turquie ou même au monde entier en termes de droits des minorités religieuses. Athènes est la seule capitale d’Europe dépourvue de mosquée. Aucune mosquée n’est ouverte de façon permanente à Thessalonique. Les muftis élus par la minorité turque en Thrace occidentale ont encouru des peines pour avoir fait prier. La minorité turque qui s’y trouve ne peut même pas utiliser de noms turcs.
La Grèce a été condamnée à trois reprises à ce sujet » a rappelé Cavusoglu.