Retrait des enseignes écrites en arabe dans une ville à Istanbul

La municipalité d’Esenyurt à Istanbul a procédé au retrait des enseignes écrites en arabe de tous les magasins qui s’y trouvent.
Ce retrait entre dans le cadre de l’application d’un texte de loi stipulant que toute enseigne doit comporter au minimum 75% de mots turques. Le texte de loi interdit également l’installation d’enseignes écrites en anglais ou une autre langue mis à part le turc.
Plusieurs sites turcs ont indiqué que la municipalité a procédé au retrait de ces enseignes à la suite de dépôt de différentes plaintes de la part des citoyens turcs.
Par ailleurs, il est à rappeler que le maire d’Adana, une grande ville du sud de la Turquie, avait en 2017 ordonné, également, le retrait des enseignes en arabe des magasins.
" Les panneaux provoquent une pollution visuelle et nuisent aux efforts de protection de la langue turque " , selon la municipalité, ainsi un total de 35 magasins dans les districts de Seyhan et Yüregir ont dû changer leur devanture.
En novembre dernier, un restaurateur d’Istanbul avait poursuivi la municipalité du district de Fatih après que le bureau du maire eut ordonné un retrait des enseignes en langue arabe.
« La plupart des Arabes ne parlent pas le turc, et ils recherchent les panneaux arabes, tout comme les touristes turcs en Syrie, en Arabie Saoudite et même en Allemagne », avait argué Nizar Bitar, le propriétaire syrien du restaurant. « Si je change d’enseigne, je perds 70 % de ma clientèle » a-t-il fait savoir.
Source : avec Réalités Online