Figure reconnue au sein de l’Amicale franco-turque, Fuat Ozdemir (à gauche, à côté de Rodolphe Thomas) a choisi de s’engager pour la première fois en politique dans les rangs du MoDem à l’occasion de la campagne des régionales.

Accompagné d’une partie des candidats ornais, la tête de liste du MoDem Rodolphe Thomas a été accueillie « à bras ouverts » dimanche après-midi dans les locaux de l’association franco-turque.

La plupart lui ont souhaité la bienvenue avant de prendre la parole. Visiblement, les membres de l’association franco-turque ont apprécié la visite de Rodolphe Thomas dimanche après-midi. Pendant une heure et demie, le leader du MoDem bas-normand (accompagné d’une poignée de candidats ornais - dont la tête de liste ornaise Odile Lecrosnier) a échangé sur plusieurs sujets (l’éducation, la formation, la discrimination, l’écologie...).

La réunion s’est déroulée au Pont-Féron, dans le bâtiment de l’association, devant une assistance exclusivement masculine composée d’une soixantaine de personnes, jeunes et moins jeunes. Pour les plus âgés et les nouveaux arrivants, Fuat Ozdemir a assuré la traduction des échanges.

Fuat Ozdemir est en 6e position sur la liste ornaise du MoDem. Ce « responsable en comptabilité et gestion dans une entreprise privée » vit son premier engagement politique. Né en Turquie, cet homme de 39 ans à l’allure calme est arrivé à Flers « vers l’âge de 7-8 ans. J’y ai fait ma scolarité jusqu’au lycée avant de suivre des études de gestion et de finances à l’université de Caen (Bac +5) ».

« Un exemple »

Si sa profession l’a conduit à s’éloigner du Bocage ornais, il a toujours cherché à maintenir le lien qui l’unit à la communauté flérienne. Depuis 2006, il était le président de l’Amicale franco-turque (forte de plus de 400 adhérents), un poste qu’il a délaissé en janvier dernier en raison de son engagement dans la campagne des régionales.

Fuat Ozdemir a répondu aux sollicitations du MoDem. « J’ai des amis communs avec Rodolphe Thomas. C’est lui qui m’a convaincu de me lancer. Ce qu’il a réussi en terme de diversité à Hérouville Saint-Clair nous parle. Les solutions proposées par le MoDem répondent à nos attentes ».

Le discours politique comporte un message politique local à peine masqué : « J’espère pouvoir faire bouger les choses. Nous avons l’impression qu’on nous accorde pas beaucoup d’importance. Nous n’en réclamons pas plus que les autres mais autant ». Les jeunes adultes de l’association disent volontiers de Fuat Ozdemir qu’il est « un exemple ».

Un statut que le candidat flérien du MoDem revendique volontiers. Figure reconnue, il estime que son poids électoral peut être de l’ordre de « 1 200 à 1 500 votes » au sein de la communauté.

par Patrick BRIONNE
Source : Ouest-France