Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a estimé que le gazoduc South Stream, soutenu par Moscou, pouvait éviter la Turquie, évoquant plusieurs alternatives, lors d’une visite en Slovénie mardi.
Des médias russes ont affirmé qu’Ankara retardait sciemment la signature d’un accord sur le tracé du gazoduc dans ses eaux territoriales en Mer Noire pour négocier de meilleurs prix. Long de 3.600 km, South Stream, soutenu par le groupe Gazprom et l’italien ENI, doit alimenter en gaz russe l’Europe occidentale, notamment la Grèce et l’Italie, via la mer Noire et les Balkans. "Nous ne pensons pas qu’il y ait aucune menace pesant sur ce projet de la part de nos partenaires turcs", a déclaré le chef du gouvernement russe à Brdo Pri Kranju, près de Ljubljana. Vladimir Poutine a cependant évoqué des alternatives au tracé par les eaux turques. "Nous jugeons possible de liquéfier le gaz et le livrer sur la côté bulgare ou il est possible de le liquéfier là où il est produit, dans la péninsule de Yamal (dans l’Arctique) et de le transporter vers le sud-est de l’Europe et le mettre là dans le gazoduc", a expliqué M. Poutine. South Stream fait concurrence au projet paneuropéen Nabucco, qui doit acheminer du gaz de la Caspienne vers l’Europe en évitant la Russie à partir de fin 2015. (MPK)
Source : Belga