Oubliée, l’impression du verre à moitié vide. Le petit regret, récurrent depuis un mois dans les rangs du Paris-SG, de se forger une série d’invincibilité sans que ses attaquants ne parviennent à trouver leur carburation. A Toulouse samedi soir, le club de la capitale n’a pas livré un récital offensif, mais à voir le bonheur des Parisiens et la longue embrassade qui a suivi le but d’Erding (2-0, 56e), c’est tout comme. Muet depuis plusieurs semaines, l’attaquant turc a profité d’une charnière centrale du TFC inédite et en quête de repères, pour s’offrir une délivrance personnelle et collective. Ainsi qu’enfoncer les Toulousains.

Les deux équipes se trouvaient sur des dynamiques diamétralement opposées, que leur duel a mis en exergue et accentué. Tout au long de la première période, le PSG a maîtrisé les débats d’une main de fer. Bloc compact, agressivité sur le porteur de balle : sans en faire tant que ça, les Parisiens en ont fait beaucoup trop pour que le TFC ne parvienne à répondre. L’aisance et la mobilité de Nenê, et un Sakho devenu renard des surfaces (1-0, 11e), ont plombé le moral déjà bien bas des Violets, dès lors maladroits sur de nombreuses touches de balle, et en manque cruel d’imagination sans chef d’orchestre et avec un avant-centre (Tafer) muselé par la défense adverse.

La défense, justement, reste plus que jamais l’atout n°1 des Parisiens. Elle a terminé son cinquième match de rang en L1 sans prendre de but, même si le dernier quart d’heure a été animé aux abords de la cage d’Edel. Sous l’impulsion de Braaten, qui a doucement fait pencher le jeu dans le couloir droit avant de passer en pointe, Toulouse a réagi et s’est procuré deux occasions franches. Pas suffisant pour faire trembler ce Paris de plus en plus serein. L’approche du mois de novembre, traditionnellement celui des crises, dira si le PSG est vraiment « d’attaque ». - Jean TERZIAN, à Toulouse

Source L’Equipe