La Turquie considère ces exercices militaires conjoints comme une reconnaissance par Washington de l’importance d’Ankara en tant qu’allié de l’OTAN dans une région sillonnée de conflits.
Les États-Unis et la Turquie organisent les plus grands exercices militaires depuis sept ans dans le cadre des efforts visant à améliorer les relations
Source avec AP
La Turquie et les États-Unis ont organisé leurs plus grands exercices militaires conjoints depuis au moins sept ans, signe d’une amélioration des relations alors que le président Recep Tayyip Erdogan cherche à rencontrer Joe Biden le mois prochain.
Les exercices de la semaine dernière, ainsi que la visite d’une délégation bipartite du Congrès, montrent que les deux parties cherchent à reconstruire leur alliance de longue date, ont déclaré trois responsables turcs qui se sont exprimés sous couvert d’anonymat. La Turquie cherche à organiser une rencontre entre Erdogan et le président américain en marge du sommet du G20 à New Delhi, après celle en Lituanie le mois dernier, ont déclaré les responsables, demandant à ne pas être identifiés en raison de la sensibilité de la question.
La Turquie considère ces exercices militaires conjoints comme une reconnaissance par Washington de l’importance d’Ankara en tant qu’allié de l’OTAN dans une région sillonnée de conflits, ont indiqué les responsables. Erdogan a abandonné le mois dernier son opposition de longue date à l’adhésion de la Suède à l’OTAN dans le but d’améliorer les liens avec les États-Unis et d’acheter des avions de combat F-16 de fabrication américaine.
Diplomatie militaire
L’USS Gerald R. Ford, le plus grand porte-avions du monde, a visité la ville portuaire turque d’Antalya la semaine dernière. Les exercices navals et de combat conjoints impliquant des avions turcs F-16 et américains F-18 ont constitué les plus grands exercices conjoints depuis que les relations bilatérales ont atteint leur plus bas niveau à la suite de l’échec de la tentative de coup d’État contre Erdogan en 2016, ont déclaré des responsables turcs.
Les responsables américains ont invité le gendre d’Erdogan, Selcuk Bayraktar, qui a dirigé le développement des drones Bayraktar en Turquie, à bord du porte-avions dans un geste symbolique.
Pendant ce temps, la délégation bipartite du Congrès, comprenant les représentants Joe Wilson de Caroline du Sud, Dean Phillips du Minnesota et Victoria Spartaz de l’Indiana, a tenu des entretiens vendredi à Ankara.
La Turquie a été sanctionnée par les États-Unis pour son acquisition du système de défense antimissile russe S-400 en 2017 et exclus du programme d’avions furtifs F-35 de Lockheed Martin Corp., ce qui rend l’achat du F-16 essentiel pour son armée de l’air.