Le Kybele, bateau antique qui a fait la traversée de la Méditerranée au cours de la Saison de la Turquie en France, coule dans le port de Marseille pour une raison encore inconnue. Cette tragédie survient peu de temps après que des groupes nationalistes grecs et arméniens aient violemment décrié l’arrivée du bateau à Marseille et aient organisé des manifestations et fait pression sur le maire de Marseille pour qu’il n’assiste pas à l’événement. Certaines organisations de lobbying arméniennes de France sont téléguidées par la FRA Dashnaktsoutioun, le parti national-socialiste arménien, qui par le passé a eu recours au actes terroriste contre la population et les intérêts turcs en France.

Le projet « Un voyage dans l’histoire, Izmir - Phocée - Marseille », concrétisé grâce à une initiative de l’association 360 degrés basée à Urla, et réalisé avec le soutien du groupe Harkas Holding ainsi que par le concours de la Chambre de Commerce Maritime d’Izmir et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille Provence entre autre, devait permettre une mission de nature scientifique et historique.

Suffisamment souple et léger pour accueillir jusqu’à 20 rameurs, ce bateau à voile de 19 mètres de long était suivi d’un yacht à moteur équipé de matériel médical et de communication satellitaire. La birème qui a retracé le périple parcouru par les colons phocéens qui ont été les fondateurs de la ville de Marseille, il y a de cela 2600 ans, est bien arrivé à bon port. Mais les autorités portuaires de Marseille n’ont pas réussi à éclaircir le mystère qui demeure autour du préjudice subi, qui serait le fruit d’un sabotage selon Osman Erkurt, président de l’Association de recherches historiques 360 degrés.

Le projet turc ne faisait pas l’unanimité au sein de la population marseillaise. Longtemps décrié par une véritable campagne médiatico-politique intensive lancée par les nationalistes grecs et arméniens hostiles au projet, l’arrivée du Kybele n’a pas reçu l’accueil qu’il méritait de la part du maire sous la pression du Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF, nationaliste et anti-turque) .

La campagne de dénigrement organisée depuis 6 mois autour de la distribution de tracts à la population, de la mobilisation de la presse et du recours auprès des autorités politiques locales ont eu raison de l’hospitalité de la cité phocéenne réputée pour son ouverture en raison de son brassage des populations dont elle est issue et de sa dimension multiculturelle.

Le Kybele n’a donc pas accosté au quai d’Honneur ni n’a été accueilli par le maire comme l’on pouvait s’y attendre. Mais Erkurt signale qu’aucun signe de perforation n’a été détecté sur le bateau et souligne à juste titre que pour qu’un bateau puisse couler, il faut un trou au fond ou sur les bords ; aucune source de cette nature n’apparaît dans le rapport des autorités françaises.

Erkurt penche de son côté pour l’hypothèse du déclenchement de la pompe en sens inverse, ce qui aurait pour conséquence d’attirer l’eau plutôt que de l’éjecter. Si cette hypothèse tendait à se vérifier, ce n’est plus « aux cieux » comme on tendrait à nous le faire croire mais à la malveillance de la main de l’homme qu’il faudrait imputer une telle tragédie.

avec Zaman