Motivée par le dossier syrien, la réconciliation comporterait un pan énergétique.
Officiellement, c’est la détérioration de la situation syrienne qui a poussé Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, à normaliser ses relations avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. La fin de la dispute bilatérale pourrait avoir des conséquences sur le dossier palestinien, Ankara étant favorable à la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza. Elle aura enfin un impact sur la question iranienne, les deux pays subissant la menace de Téhéran.
Reste que ce rapprochement devrait aussi avoir des incidences importantes sur le plan économique. « Le gaz naturel en Méditerranée sera le prochain sujet », assurait hier l’ancien diplomate israélien en Turquie Alon Liel. « Les Turcs demanderont à Israël d’annuler ses accords avec Chypre. Israël réclamera à son tour des compensations et la Turquie demandera à acquérir la production de gaz naturel découvert par Israël en Méditerranée. » Un scénario que l’effondrement économique chypriote pourrait corroborer. Estimée à 1.000 milliards de mètres cubes avec Tamar et Leviathan (offshore), la manne gazière israélienne suscite des convoitises. En février, le numéro un mondial du secteur, Gazprom, a signé une lettre d’intention lui assurant pour une durée de vingt ans la totalité de la production de l’unité flottante de gaz naturel liquéfié (LNG) adossée à Tamar.
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