Le chef terroriste kurde emprisonné Abdullah Öcalan a porté plainte contre la Grèce, estimant que cette dernière ne l’a pas protégé comme elle s’était selon lui engagée à la faire en 1999, permettant ainsi sa capture par la Turquie.
Un avocat grec agissant pour M. Öcalan, Yiannis Rahiotis, a déposé une plainte "symbolique" pour réclamer une compensation de 20.100 euros à Athènes, coupable selon lui d’avoir trahi le leader de l’organisation terroriste kurde alors qu’elle lui avait auparavant garanti qu’elle assurerait sa sécurité, selon la même source.
Recherché par les services de sécurité turcs, Abdullah Öcalan s’est caché à Athènes en 1999, avant d’être aidé par les services de renseignements grecs à gagner le Kenya, où il a finalement été arrêté le 15 février par des agents turcs avec l’aide des services de renseignement américains.
Jugé en Turquie, le fondateur et chef du PKK ("Parti des travailleurs du Kurdistan", terroriste) a été condamné à la prison à perpétuité.
Trois ministres grecs ont été démis de leur fonction et treize personnes, dont Abdullah Öcalan, jugées ensuite pour son entrée illégale dans le pays à la suite de cette affaire qui s’est avérée un désastre diplomatique pour la Grèce.
Le PKK, classé organisation terroriste par la communauté internationale, commet depuis 1984 des attentats sanglants qui ont coûté la vie à plus de 40.000 personnes.