La Turquie rejette l’annexion des régions ukrainiennes par la Russie
Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré qu’il rejetait la décision de la Russie d’annexer les quatre régions d’Ukraine (Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhia), ajoutant qu’il n’avait pas non plus reconnu "l’annexion de la Crimée" en 2014.
Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré le 1er octobre qu’il rejetait l’annexion par la Russie de quatre régions d’Ukraine, ajoutant que cette décision constituait une "violation grave" du droit international.
La Turquie, membre de l’OTAN, a mené un exercice d’équilibre diplomatique depuis que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février. Ankara s’oppose aux sanctions occidentales contre la Russie et entretient des liens étroits avec Moscou et Kyiv, ses voisins de la mer Noire. Il a également critiqué l’invasion russe et envoyé des drones armés en Ukraine.
Le ministère turc a déclaré le 1er octobre qu’il n’avait pas reconnu l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, ajoutant qu’il rejetait la décision de la Russie d’annexer les quatre régions, Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhia.
"Cette décision, qui constitue une grave violation des principes établis du droit international, ne peut être acceptée", a déclaré le ministère.
"Nous réitérons notre soutien à la résolution de cette guerre, dont la gravité ne cesse de croître, basée sur une paix juste qui sera atteinte par des négociations", a-t-il ajouté.
Press Release Regarding Russia’s Annexation of Some Regions of Ukraine https://t.co/n08076wFnq pic.twitter.com/Me5XAzteNi
— Turkish MFA (@MFATurkiye) September 30, 2022
Le président russe Vladimir Poutine a proclamé vendredi l’annexion des régions, promettant que Moscou triompherait dans son "opération militaire spéciale" alors même qu’il faisait face à un nouveau revers militaire potentiellement grave.
Sa proclamation est intervenue après que la Russie a organisé ce qu’elle a appelé des référendums dans les zones occupées de l’Ukraine. Les gouvernements occidentaux et Kyiv ont déclaré que les votes violaient le droit international et étaient coercitifs et non représentatifs.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada ont annoncé de nouvelles sanctions en réponse.
Le président ukrainien Volodymr Zelenskiy a déclaré vendredi que son pays avait soumis une demande accélérée pour rejoindre l’alliance militaire de l’OTAN et qu’il ne tiendrait pas de pourparlers de paix avec la Russie tant que Poutine était encore président.