Hasan Gorgus, un haut responsable du ministère turc des Affaires étrangères, a déclaré lundi que la Turquie était prêt à aider l’Afrique à faire face à la menace terroriste.
"Nous n’avions pas attendu le 11 septembre 2001 pour engager la lutte contre le terrorisme. Cette longueur d’avance sur les autres pays nous a permis de construire un véritable savoir-faire dans la lutte contre le terrorisme", a affirmé M. Gorgus, directeur général des Affaires politiques au ministère turc des Affaires étrangères.
S’exprimant devant la presse, le diplomate turc a assuré que l’aide de son pays à l’Afrique inclurait l’échange de renseignements et la formation de spécialistes de la lutte anti-terroriste.
"Nous sommes disposés à coopérer avec l’Afrique sur tous les plans de la lutte anti-terroriste. L’échange de renseignements et la formation des spécialistes étant des domaines-clé, nous accorderons une attention soutenue à ces deux volets", a-t-il dit.
Il a, par ailleurs, annoncé l’ouverture de plusieurs nouvelles ambassades turques en Afrique, soulignant que la Turquie apporte déjà une assistance alimentaire à des pays africains à travers les structures des Nations unies.
"La coopération anti-terroriste ne sera pas notre baptême de feu en Afrique. Nous sommes déjà présents sur ce continent à travers des actions humanitaires dont celles menées avec le Programme alimentaire mondial (PAM)", a-t-il dit, en insistant sur l’importance des sommes accordées à ce volet.
"Nous serons d’autant plus à l’aise pour travailler avec l’Afrique que nous n’avons pas de passé colonial ou des visées impérialistes sur ce continent. Nous avons dépensé ces trois dernières années quelque 700 millions de dollars au titre de l’aide humanitaire, une bonne partie de cette aide est allée à l’Afrique", a souligné le diplomate turc.
La Turquie subit depuis 1984 les attaques terroristes des séparatistes kurdes du PKK. Le PKK est inscrite sur la liste des organisations terroristes des USA, de l’Union Européenne et de nombreux autres pays mais les activistes de l’association, et notament ses cadres, bénéficient d’une certaine liberté d’action sur le sol européen où ils sont autorisés à installer leurs structures paravent et légales afin de lever "l’impot révolutionnaire" consistant à racketer les commerces turcs et kurdes en Europe.
Le PKK est responsable de la mort de plus de 37.000 personnes.