La Suisse veut profiter au mieux de la croissance économique de la Turquie. L’organisation de promotion des exportations Switzerland Global Enterprise, ex-Osec, a ouvert mardi à Istanbul un bureau commercial pour aider les PME helvétiques à pénétrer le marché turc.
C’est ce qu’affirme une dépêche de Awp/Ats, il s’agit d’un pas stratégique supplémentaire pour permettre aux entreprises suisses d’entrer dans des marchés de croissance prometteurs, a expliqué le directeur de l’organisation Daniel Küng lors de l’inauguration. La Turquie se trouve aussi à un carrefour ouvrant des perspectives vers l’Afrique du nord, le Moyen-Orient et l’Asie.
Ces dix dernières années, le pays a vu son produit intérieur brut progresser de 40% et le commerce total a doublé, selon les données sur internet du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). En 2012, la croissance s’est toutefois affaiblie pour atteindre 2,6%.
Et contrairement aux années antérieures, son moteur a été les dépenses publiques et les exportations plutôt que la consommation intérieure, explique le SECO. Les exportations suisses en ont souffert. Elles ont chuté l’an dernier de 14,5% à 1,8 mrd CHF, selon les données de l’Administration fédérale des douanes (AFD).
Elles représentent désormais 1,8% des importations turques contre 3% avant la crise globale de 2008. Depuis la crise qui touche la zone euro, la Turquie préfère en outre se tourner vers des marchés en dehors de ce continent. "Nous sommes ici pour améliorer la situation", a expliqué M. Küng.
Actuellement, 400 entreprises suisses sont présentes en Turquie, a précisé à l’ats Monika Schmutz, consule générale de Suisse. Elles emploient plus de 21’500 personnes. Avec plus de 75 mio d’habitants, le marché intérieur est immense.
Pour les exportateurs suisses, les domaines comme les infrastructures, la construction, les transports, les biotechnologies, les techniques médicales, le luxe, l’énergie, le rail ou la gestion des déchets sont particulièrement prometteurs. Pour les sous-traitants, des contrats sont à chercher dans l’architecture, la planification, l’ingénierie et le génie civil.
