La peine de vivre ou la violence d’exister !

Selma G. commence en disant qu’elle "chérie le doux rêve de se voir réunir, un jour, toutes les associations turques de France pour créer une Fédération nationale unie".

Pour elle, la création d’une telle Fédération contribuera à la consolidation de l’existence des Franco-Turcs sur le territoire national.

"Mais le principal objectif que j’aimerais qu’ils s’approprient est la création d’un "lobby" pour faire valoir les droits des Franco-Turcs" me dit-elle.

Animée par une réelle volonté de s’intégrer pleinement en France, elle croit définitivement en la force d’une union dans la solidarité, le respect mutuel de chaque croyance , pour fortifier tous les liens et faire connaître sa culture d’origine en harmonie avec sa vie de Française.

Pour elle :" Dans tous les cas, il faudra des interlocuteurs crédibles et légitimes auprès des autorités nationales". Elle ne veut pas de "Guignol politisé qui retourne sa veste à la première occasion. Il faut des personnes de valeur".

Ce constat est une pure réalité car il manque aujourd’hui un porte-parole officiel à la communauté turque de France auprès des pouvoirs publics et des médias.

Cette fédération pourrait donc devenir l’interlocuteur privilégié des autorités politiques et administratives.

"Faisons donc tous preuve de dépassement et de responsabilité.

La nature a horreur du vide alors que chacun contribue à apporter à l’édifice sa petite pierre, pouvant permettre à tous les Franco-Turcs de construire une "diaspora" forte", termine-t-elle.

Il est donc à espérer l’apparition d’une telle entité de préférence laïque, apolitique et indépendante d’un quelconque gouvernement ou parti politique ; au delà des considérations nationales, ethniques ou religieuses.

En effet, devant une mauvaise couverture médiatique de la vie des Franco-Turcs en France et la méprise de certains politiciens, cette solution permettrait peut-être de corriger quelques fausses vérités.