L’UE a plus besoin de la Turquie que la Turquie n’a besoin de l’UE

La Turquie et l’Union européenne ont besoin l’une de l’autre, mais le besoin de la Turquie à l’Union européenne ne cesse de diminuer alors que le besoin de l’Union européenne pour la Turquie grandit chaque jour qui passe, selon le ministre d’État Egemen Bagis, qui est également négociateur en chef de la Turquie pour les entretiens avec l’UE. Un jour, dit-il, l’Union européenne finira par écarter les obstacles qui entravent le chemin de l’adhésion de la Turquie dans l’Union européenne.
"Ce qui est derrière le problème d’ouverture de nouveaux chapitres de négociation est la question de Chypre. Aujourd’hui, l’Europe est embourbée dans une grave crise économique. Et face à l’UE, on trouve une puissance économique : la République de Turquie.
La Turquie est la sixième plus grande économie en Europe et la 15ᵉ dans le monde. Voici le pays le plus prospère de l’Europe avec 11% de croissance en 2010, tandis qu’on retrouve en seconde position l’Allemagne, avec une croissance économique de 3%. L’âge moyen en Europe est de 45. Il est de 27 en Turquie. Nous avons une population jeune et dynamique. En outre, nous avons un marché dynamique. La Turquie est un pays réputé parmi les pays du G-20. L’UE ne peut ignorer un pays très actif, "a déclaré Bagis.
Selon Bagis, la candidature de la Turquie n’est pas concentrée sur son aspiration à devenir membre du bloc. Au contraire, il se concentre sur les efforts visant à relever les normes démocratiques et économiques en Turquie.
"Nous allons changer nos lois et notre constitution pour tous les citoyens de la Turquie. Et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour se conformer aux normes de l’UE. Nous allons faire les réformes nécessaires. Ce qui est important pour nous, c’est le processus lui-même, mais pas l’adhésion elle-même. Nous voulons élever le niveau de vie dans tous les domaines pour tous les citoyens turcs. Lorsque nous atteindrons ce niveau, nous ne voudrons peut-être pas devenir membre de l’Union, qui sait ? Le peuple truc le décidera lors d’un référendum", a souligné le ministre.
Bagis a également déclaré que la Turquie ne fera pas de concessions sur sa politique à Chypre. « Notre politique est très claire : les ports contre des ports. Que les Chypriotes grecs ouvrent leurs ports, et nous ouvrirons nos ports. Les Chypriotes grecs devraient arrêter de se comporter comme des enfants gâtés et devraient plutôt lancer des liens commerciaux avec la République turque du nord de Chypre. »
Source 1info2