Avec leurs ors, leurs dolmans, leurs grands sabres et leurs curieux chapeaux, les musiciens de l’orchestre militaire ottoman ne sont pas passés inaperçus, mercredi 1er juin.

La plupart des spectateurs ont été surpris de l’organisation d’une telle manifestation et certains se sont dits « bluffés », comme Jean-Pierre et Pierrette Déliat, de Saint-Georges : « Nous n’étions absolument pas au courant, mais on nous a invités à nous approcher pour nous offrir tous ces petits cadeaux. L’accueil est vraiment chaleureux et très professionnel. Nous n’avions rien prévu mais nous allons sans doute suivre le cortège ».

Cadeaux distribués

La délégation turque venue d’Eyup, quartier historique d’Istambul cher au cœur de Pierre Loti (où il avait sa maison et son Azyadé), forte d’une cinquantaine de personnes, a vite gagné les cœurs non seulement par son exotisme mais aussi peut-être par le climat chaleureux qu’elle a réussi à créer en peu de temps, la profusion de cadeaux distribués (casquettes et polos ciglés Eyup, petits gâteaux et drapeaux aux couleurs françaises et turques), mais aussi et peut-être surtout par une indéniable gentillesse.

« Un jour important »

Du patio « mauresque » de la mairie où, à 10 h 30, Patrick Moquay, maire et président de la Communauté de communes ; Lionel Sérik (conseiller municipal à l’initiative de la manifestation) et de nombreux adjoints ont reçu Ismail Kavuncu, maire d’Eyup et Hassan Yavuz, conseiller culturel auprès de l’ambassade, pour un échange de cadeaux.

Le cortège s’est rendu par les rues de la République et Pierre-Loti jusqu’au nouveau square Eyup-Sultan où une statue offerte par la ville turque (une tulipe stylisée symbolisant la Turquie) a été dévoilée. Hassan Yavuz : « Pierre Loti a jeté un pont entre nos deux cultures. Il a été l’un des premiers occidentaux à aimer et à faire connaître notre pays. C’est donc pour nous aujourd’hui un jour important, symbolique pour l’avenir des relations franco-turques et je tiens à remercier Lionel Sérik d’avoir rendu cette rencontre possible ».

Bien que le timing soit assez serré, la délégation devant gagner Rochefort pour d’autres cérémonies, elle s’est attardée jusqu’à 12 h 30, se prêtant volontiers à des séances de poses et enregistrant même des interviews pour la télévision turque de Saint-Pierrois, un peu émus, tandis que des enfants s’initiaient à l’art des percussions turques.

Source : Sud-Ouest