S’exprimant à l’issue d’une réunion d’évaluation de l’état des négociations avec la Turquie, Miguel Angel Moratinos a déclaré que l’UE ouvrirait "certainement" de nouveaux chapitres de discussions avant la fin de la présidence espagnole de l’UE, le 30 juin.

"Des chapitres seront ouverts pendant la présidence espagnole", a-t-il dit lors d’une conférence de presse après s’être entretenu à Bruxelles avec des responsables turcs.

Depuis leur ouverture, en 2005, les discussions sur l’adhésion de la Turquie ont progressé lentement en raison d’un différend avec Chypre, membre de l’UE, sur la "République turque de Chypre du Nord", une enclave autoproclamée qui n’est reconnue que par Ankara.

La perspective d’une adhésion de la Turquie ne fait pas l’unanimité en Europe où les gouvernements de centre-droit allemand et français redoutent les différences culturelles avec un pays de 72 millions d’habitants, pour la plupart musulmans.

Les partisans d’une adhésion soulignent l’importance stratégique de la Turquie et son rôle de médiateur au Proche-Orient.

Selon des responsables européens, les prochains chapitres abordés devraient porter sur l’adhésion de la Turquie aux normes de sécurité alimentaire de l’UE.

Les responsables turcs ont réaffirmé à Bruxelles leur détermination à adopter des réformes, mais ils ont exprimé leur frustration face aux "barrières politiques" posées par des Etats membres.

Le commissaire européen à l’Elargissement, Stefan Füle, a déclaré qu’il étit possible que certains chapitres soient ouverts cette année mais qu’il était essentiel que la Turquie procède à davantage de réformes.

Ces réformes devraient porter sur un meilleur respect des lois, une lutte plus efficace contre la corruption, la protection des droits de l’homme et une meilleure séparation entre les autorités civiles et militaires.

Source Reuters