ATATÜRK par Ayten AKGÜRBÜZ

Histoire

L'Anatolie orientale après la fin de l'occupation russe (1918)

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L'Anatolie orientale après la fin de l'occupation russe (1918)

"Nos régions réoccupées", Servet-i-Funoun, n° 1394, 23 mai 1918, p. 3 :

"Une partie des habitants des régions de Bayézid, Trébizonde et Erzeroum qui s’étaient réfugiés, par suite de la guerre , à Diarbékir , à Ourfa , etc. viennent de rentrer dans leur [leurs] foyers. Le gouvernement leur a accordé, à leur retour, de grandes facilités pour leur réinstallation. La plus grande partie des maisons dans la ville même d’Erzeroum , ainsi que les villages avoisinants de Keupru-Keuy, Hassan-Kalé etc. avaient été incendiés par les bandes [les bandes arméniennes, évidemment ; la presse ottomane avait fait montre d’une certaine retenue sur ce sujet pénible, car le gouvernement ottoman et l’Allemagne souhaitaient éviter des actes de vengeance sur les civils arméniens encore présents dans ces régions (en particulier à Erzurum) : ceux qui avaient été exemptés des déportations sécuritaires ottomanes , des déportations arméno-russes vers le Caucase et qui n’avaient pas fui lors de la déroute des criminels de guerre arméniens ]. Tous ces villages seront reconstruits. Celui de Keutek, à 40 ou 45 kilomètres de l’ancienne frontière turco-russe , fut aussi incendié. C’était un centre important de transactions commerciales avec l’ancienne Russie. L’immense forêt de Soghanli se trouve actuellement de notre côté. Les Russes y avaient précédemment numéroté les arbres, et les coupes s’effectuaient selon l’ordre de numérotage, sans aucune exception. Cette forêt fournit actuellement le bois de chauffage et de construction nécessaire à la région d’Erzeroum.

La direction des immigrés annonce en outre que 300 réfugiés se trouvant à Constantinople seront rapatriés par le vapeur Ankara, qui part demain. Les frais de voyage seront à la charge des autorités."

"Nos vilayets réoccupés", Servet-i-Funoun, n° 1411, 19 septembre 1918, p. 3 :

"Tahsine bey, inspecteur général des vilayets libérés , partira samedi prochain par le Gul Djémal pour rejoindre son poste. Il aura pour conseillers l’inspecteur des travaux publics à Konia Ali Riza bey comme représentant du ministère des travaux publics, et le directeur des forêts Tahsine bey comme représentant de celui du commerce et de l’agriculture.

Tahsine bey sera accompagné en outre de représentants de tous les autres ministères, à l’exception de l’Evkaf [direction des biens des fondations pieuses], qui n’a pas jugé nécessaire de se faire spécialement représenter. En outre une section de comptabilité spéciale sera constituée sous ses ordres. Le siège administratif de l’inspection générale sera à Trébizonde.

On prendra soin tout d’abord du rétablissement du réseau télégraphique et des communications postales. Quant aux reconstructions, on essayera des habitations démontables dont on a commandé cent à deux sociétés étrangères, livrables au plus tard dans deux mois et demi. On en bâtira deux villages à titre d’essai, et selon les résultats, on persistera dans l’essai ou bien on s’en passera.

Des distributions de graines de semence, de bêtes de labour et des instruments aratoires seront faites grâce surtout à la grande assistance promise par le ministère de l’alimentation. Les cultures seront assurées au moyen de chevaux, d’ânes et de mulets, les bêtes de race bovine ne pouvant résister à l’insuffisance de nourriture.

Actuellement les quatre vilayets sont habités par 700,000 hommes environ. Il est absolument interdit à la population de ces vilayets qui s’en trouve éloignée actuellement , de rentrer dans ses foyers , puisque son retour ne ferait que déterminer une large mortalité due aux difficultés de l’existence dans ces régions dévastées.

On tirera parti pour la reconstruction des immenses forêts de la région pour la coupe desquelles on utilisera les usines laissées par les Russes. Le seul profit que le pays a tiré de la présence de ceux ci a été la construction ou la réparation des routes dans les territoires occupés par eux.

Des services de camions automobiles seront organisés dans les quatre vilayets grâce surtout à l’assistance promise par le ministère de la guerre.

Les articles dont le besoin se fait le plus sentir, ce sont les clous et les vitres, dont nous emporterons avec nous de très grandes quantités. De même, d’importantes quantités d’étoffes y seront envoyées pour l’habillement des fonctionnaires ; en outre des métiers de tissage pour la laine des brebis de la région seront établis pour les besoins de la population.

Enfin on profitera, comme combustible, du grand nombre de gisements de lignite existant dans les vilayets délivrés et dont quelques uns avaient reçu un commencement d’exploitation de la part des Russes."

Sur les quatre vilayet (Van, Bitlis, Erzurum, Trabzon) avant l’occupation russe : "Génocide arménien" : le rôle de la gendarmerie ottomane

La politique "pro-arménienne" et "anti-kurde" des Jeunes-Turcs (1908-1914)

Van, 1913 : la lutte efficace de Halil (oncle d’Enver) et Cevdet Bey (beau-frère d’Enver) contre le brigandage kurde

Cevdet Bey (beau-frère d’Enver) à Van : un gouverneur jeune-turc dans la tempête insurrectionnelle

Mustafa Abdülhalik Bey : les tâches d’un haut fonctionnaire ottoman à Bitlis, Alep et Kars-Batoum Tahsin Bey : protecteur des Arméniens, homme de confiance de Talat Paşa et membre de l’Organisation Spéciale

Cemal Azmi Bey et les Arméniens

Sur les sources russes : Les sources documentaires ottomanes et russes démentent les mensonges de Taner Akçam

Les volontaires arméniens de l’armée russe : des criminels de guerre

Première Guerre mondiale : l’occupation russe de l’Anatolie orientale

Sur les sources austro-allemandes : Atrocités arméniennes : une réalité admise par les Allemands contemporains (en public et en privé)

Le général Friedrich Bronsart von Schellendorf et les Arméniens

L’Autrichien Stephan Steiner : un suivi journalistique de la reconquête ottomane à l’Est (1918)

Sur les sources anglo-saxonnes : Les témoignages américains sur la tragédie arménienne de 1915

Les ravages des troupes russo-assyro-arméniennes pendant la Première Guerre mondiale : une réalité admise par les Britanniques contemporains

Le massacre massif des Kurdes par les Arméniens de l’armée russe durant la Première Guerre mondiale

Les enquêtes diligentées par le gouvernement américain en Anatolie orientale (1919-1920)

Sur les sources arméniennes : L’exode massif des musulmans est-anatoliens pendant la Première Guerre mondiale : une réalité admise par les dachnaks et hintchaks

Les combattants arméniens à Erzurum (1918) : lâcheté et massacres de civils

Voir également : Réparations : une question insoluble

Ce que cache le pathos sur les "Arméniens cachés" (expression ridicule puisqu’il s’agit de descendants partiels d’orphelins arméniens)

https://armenologie.blogspot.com/20... La déportation des Arméniens : une mesure conjoncturelle et temporaire


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