Mardi 27 mars au soir, un rassemblement était organisé devant le Café du Ponf’. Il a été entièrement détruit par les flammes, lundi matin.

Moins de 48 heures après l’incendie qui a ravagé le Café du Ponf’, lundi peu après 4 h, l’Amicale franco-turque de Flers a témoigné son soutien aux gérants du Café du Ponf’ et aux habitants du bâtiment. Près de 200 personnes ont alors répondu à l’appel d’un rassemblement mardi, à partir de 18 h 30.

Deux caméras de surveillance

Si l’enquête de police est encore en cours, le discours de l’acte criminel est dans toutes les bouches. Devant la terrasse du kebab voisin du café, un groupe attire l’attention. Des dizaines d’hommes sont penchées sur une table : chacun essaye de voir une partie des vidéos de surveillance du café.

Sur les deux enregistrements de quelques minutes, un à l’intérieur et un à l’extérieur de l’établissement, la silhouette d’un individu encapuchonné apparaît rapidement. La personne semble asperger la terrasse du café d’un liquide. Quelques minutes après, le café s’embrase.

Devant l’ordinateur posé sur la table, les personnes présentes lors du rassemblement laissent entendre leurs réactions : « C’est vraiment inadmissible, faut vraiment pas réfléchir pour faire ça. » En regardant la vidéo, un homme ne manque pas de remarquer qu’« à quelques secondes près, la voisine aurait pu le voir en passant en voiture ».

« En ciblant ce lieu, c’est toute la communauté franco-turque qui se sent concernée. Cet espace de vie était fréquenté par tous et il symbolisait la joie et la bonne humeur de nos citoyens », s’est exprimé Selçuk Bilici, le président de l’Amicale, accompagné du consul turc de Nantes, Ebrar Çubukçu.

Yves Goasdoué, maire de Flers, a également pris la parole en soulignant que « cet endroit est fortement peuplé de concitoyens d’origine turque ou de nationaux turcs, mais pas uniquement. Aujourd’hui, personne ne peut dire pourquoi […] mais il y a quand même lieu de penser qu’il a été ciblé à raison des gens qui le fréquentent. »

Pour le maire socialiste de Flers, cette situation lui rappelle la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 octobre où des cocktails Molotov ont été lancés sur sa maison.

Source : Ouest-France