L’historien français, Maxime Gauin, a donné une interview au sein du revue électronique Karabakhinfo.com. Monsieur Gauin a obtenu le diplôme de master en histoire contemporaine à Paris-I-Sorbonne. Actuellement, il habite à Ankara. Ainsi, il est également chercheur à l’ Avrasya İncelemeleri Merkezi (AVIM). En outre, Monsieur Gauin est doctorant, toujours en histoire contemporaine, à la METU (Université technique du Moyen-Orient).

Monsieur Gauin, parlez-nous de vos àctivités.

Arrivé en Turquie en 2011, j’ai d’abord été chercheur à l’ Uluslararası Stratejik Araştırmalar Kurumu (USAK) ; je le suis désormais à l’ Avrasya İncelemeleri Merkezi (AVIM). Je suis également doctorant, toujours en histoire contemporaine, à la METU.

Je suis de ceux qui considèrent que la liberté de recherche historique passe aussi par la défense de l’historien contre l’injure et la diffamation : j’ai porté plainte en mai 2008 pour injure publique contre Movsès Nissanian, membre de la Fédération révolutionnaire arménienne, conseiller municipal de Villeurbanne (la principale ville de la banlieue lyonnaise), et j’ai gagné le procès le 27 avril 2010 ; le 11 février dernier, j’ai de nouveau porté plainte, pour diffamation, cette fois contre Jean-Marc « Ara » Toranian, coprésident du Conseil de coordination des associations arméniennes de France, et deux utilisateurs de son site armenews.com.

Vous vous êtes intéressé à l’histoire azerbaïdjanaise. Quelle image avez-vous de l’Azerbaïdjan ? »

Je ne prétendrai pas l’avoir approchée d’une façon très originale, en tout cas au début. Outre des connaissances superficielles que j’avais déjà vers 13-14 ans, c’est surtout mon travail sur la question arménienne qui m’a conduit à lire sur l’histoire azerbaïdjanaise ; l’Azerbaïdjan, je l’ai abordé par l’ouest (Turquie, Arménie) et par le nord (Russie). Cela dit, l’histoire de ce pays est largement assez riche pour, une fois qu’on la connaît, justifier un intérêt propre.

Quelle image ? Un pays pionnier dans le monde turcique et musulman pour la modernisation, démocratie, droits des femmes, avec l’expérience très intéressante de la République, hélas éphémère, de 1918-1920. Aujourd’hui, un allié stratégique pour l’Union européenne, l’OTAN, Israël, qui reçoit encore trop peu d’attention en France, de la part des médias et de la majorité des élus. Quand je vois l’obsession de certains pour le conflit israélo-arabe et le silence de la plupart des mêmes pour l’occupation de l’Azerbaïdjan occidental, je pense que cela traduit une vision du monde particulièrement discutable, tant du point de vue moral que du point de vue des intérêts mêmes de la France, de l’UE, de l’OTAN.

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