Selon les médias turcs, des tribunaux turcs ont ordonné samedi 26 novembre la mise en détention de 66 personnes liées au mouvement terroriste kurde. Un total de 43 personnes liées au KCK ("Union des communautés kurdes") ont été arrêtées au cours de cette opération à Istanbul, a précisé l’agence turque Anatolie.

Parallèlement, 32 personnes liées aux mêmes organisations ont été mises en détention à Diyarbakir, selon l’agence de presse Anatolie.

Plus tôt cette semaine, 60 personnes liées aux mouvements séparatistes kurdes avaient été arrêtées, au cours d’opérations policières simultanées dans plusieurs villes de Turquie. Parmi elles figuraient certains avocats du chef séparatiste kurde Abdullah Öcalan, emprisonné à vie, ainsi que des membres de la vitrine politique du PKK (BDP, parti pour une société démocratique).

Le KCK, une organisation clandestine, est soupçonnée d’être l’autre branche politique du mouvement armé PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Le KCK téléguide le mouvement politique kurde et tente de favoriser une insurrection dans les régions de Turquie peuplées de Kurdes.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a récemment affirmé que la lutte contre le séparatisme continuerait. « La Turquie n’autorisera jamais un État parallèle (du KCK). Et il n’est pas question de baisser les armes » face au PKK, a récemment déclaré M. Erdogan, qui avait lancé en 2009, une tentative d’ouverture démocratique en direction des Kurdes. Tentative sabordée par les milieux nationalistes et séparatistes kurdes eux-mêmes.