Les acteurs français du nucléaire espèrent construire une centrale en Turquie. Mais le Japon a pris de l’avance sur ce marché.
Selon Taner Yildiz, le ministre turc de l’Energie, Ankara serait en discussion avec les trois énergéticiens français pour la construction d’un site de production nucléaire. Le dossier en serait pour le moment à de simples échanges préliminaires.
Quelques propositions auraient déjà été soumises. "Nous évaluons leurs offres mais les discussions avec le Japon sont prioritaires" a précisé aujourd’hui Taner Yildiz à l’agence de presse turque Anatolie.
La Turquie envisage de construire une centrale nucléaire dans le nord du pays, à Sinop, une ville située sur les rives de la Mer noire. Et pour le moment, c’est le Japon qui mène course en tête sur ce dossier. Un protocole d’accord a en effet été signé avec Toshiba, même si des négociations sont toujours en cours…
C’est de l’issue de ces discussions dont pourrait dépendre la participation française à ce deuxième chantier nucléaire turc. Mais pas seulement. L’opposition de la France à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne et le parti-pris pro-arménien de Paris sur la thèse du ’génocide’ contrairement à l’avis de nombreux spécialistes de l’histoire turco-ottomane, pourraient aussi compter.
Pour ce qui concerne la première centrale nucléaire civile turque, sa construction, dans le sud du pays, à Akkuyu, a été confiée à la Russie. Un contrat de 20 milliards de dollars signé l’année dernière.
Source avec Usine Nouvelle