Le président turc, Abdullah Gul, a invité les Etats développés à respecter leurs engagements pour permettre aux pays les moins avancés de s’engager dans la voie d’un développement durable, selon un communiqué du ministère sénégalais des Affaires étrangères parvenu à l’APS.
Le texte précise que M. Gul s’exprimait à l’occasion de la quatrième conférence des Nations unies sur les Pays les moins avancés (PMA), ouvert lundi à Istanbul en présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.
Il a ainsi saisi cette occasion pour esquisser des pistes de solutions dans les domaines notamment de la santé, de l’éducation et de la sécurité alimentaire.
Dans son intervention, souligne le communiqué, le président Abdullah Gul a fait parler ‘’les chiffres peu reluisant de la situation des PMA.
Selon lui, de 25 pays il y a 20 ans, la liste des PMA comprend aujourd’hui 48 membres. Dans le même temps, seuls trois pays sont sortis de cette catégorie.
Le président Abdullah Gul a également avancé d’autres chiffres, en soulignant qu’un milliard d’individus vivent avec moins d’un dollar par jour. Il a insisté sur la nécessité d’œuvrer pour une amélioration de la condition de la femme, avant de faire part de la disponibilité de son pays à accompagner le processus.
Pour sa part, renseigne la même source, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a tiré la sonnette d’alarme, en plaidant pour un changement de mentalité afin d’éviter une fracture entre riches et pauvres.
D’après lui, 60 % des réfugiés vivent dans les pays les moins avancés. Dans le même temps, 1 % seulement des exportations ‘’provient’’ de ces pays ‘’avec seulement 2 % des investissements dans le monde’’.
Lors de cette 1-ère journée de la 4-ème conférence de l’ONU sur les PMA, le ministre sénégalais des Affaires étrangère, Madické Niang a co-présidé un débat sur ‘’L’amélioration des capacités productives et le rôle du secteur privé dans les Pays les moins avancés’’.
Selon le communiqué, M. Niang a fait le constat selon lequel le Plan d’action de Bruxelles ayant couvert la décennie 2001-2010 a montré ses limites dans la quasi-totalité des PMA. Cela, estime-t-il, en raison du non respect des engagements souscrits par les partenaires.
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères a ainsi invité les participants à une meilleure prise en compte du secteur privé dans l’optique de promouvoir la croissance et le développement dans les PMA.
Le texte précise que Madické Niang a présenté l’exemple du Sénégal dans la mise en œuvre de programmes en matière de développement de ses infrastructures, de promotion des investissements publics et privés et de promotion de l’agriculture.
APS (Agence de Presse Sénégalaise)