Selon un haut fonctionnaire de l’UE, la normalisation des relations turco-arméniennes serait essentielle pour le succès des efforts de la Turquie afin de rejoindre l’Union européenne.

C’est lors d’une visite en Arménie que Stefan Fule, le commissaire pour l’agrandissement, a dit que les pays aspirant à l’adhésion de l’UE ne doivent pas seulement se conformer à la longue liste « des exigences techniques ».

« C’est aussi avoir de bonnes relations amicales entre le pays candidat et ses voisins » a dit Stefan Fule aux journalistes pendant une visite en Arménie. « Nous nous attendons à ce que la Turquie ne pas soit une exception dans cette approche complète ».

Stefan Fule a qualifié de « malheureux » le fait que les protocoles n’étaient toujours pas été ratifiés par les Parlements des deux pays. « J’espère beaucoup que cela restera sur la table et que si la situation est plus favorable nous serons capables de revenir à cette question et revitaliserons ce processus » a-t-il dit. Les protocoles se sont heurtés aux réticences de l’Etat arménien et aux pressions des groupes nationalistes arméniens, tout particulièrement la FRA Dashnaktsoutioun (le parti nationaliste-"socialiste" arménien) qui se sont farouchement opposés à une paix entre les deux pays.

Lors d’une conférence de presse commune avec Stefan Fule, le Ministre des Affaires Etrangères Edouard Nalbandian a servi la réthorique anti-turque habituelle en prétendant que la position turque serait "en désaccord avec les positions de non seulement l’Arménie, mais de la communauté internationale". « Je ne pense pas que nous puissions avancer avec cette approche » a-t-il dit tout en se gardant bien de faire un quelconque rapprochement entre le relatif échec des accords et le fait que
 l’Arménie occupe encore illégalement 25% de son voisin, l’Azerbaïdjan
 l’Etat arménien s’ingère dans les affaires de pays européens (la France pour ne citer que celui-ci) afin d’obtenir des lois de censure visant à faire taire les voix turques qui demandent la reconnaissance des massacres des Turcs par les milices arméniennes entre 1914 et 1922. Dans ce but, deux ambassadeurs étaient reçus en grande pompe au Sénat français pour "suivre" les débats et faisant ainsi pression, certes en douceur, sur les Sénateurs afin qu’ils votent pour la loi liberticide et pro-arménienne
 des manifestations ouvertement racistes et turcophobes ont lieu chaque année dans les rues d’Arménie