De l’immixtion du politique dans la définition historique.

Les petitesses de Nicolas Sarkozy
Chacun a ses failles et son caractère. On a parfois vu Nicolas Sarkozy sur la pointe des pieds, essayé de prendre de la « hauteur ».
De même, lorsqu’il s’est lancé, avec courage, dans l’arène pour être élu président, il a fait fi des petits calculs, des attaques ad hominem, sachant où pressentant qu’il lui fallait là aussi une certaine « hauteur » pour convaincre.
Et il s’est donné en effet corps et âme, préférant ce qui lui paraissait juste et vrai pour la France à la facilité, endossant l’identité inverse d’un politicard sans vision, sans envergure.
Mais, et c’est bien connue, « chassez le naturel et il revient au galop », et Nicolas Sarkozy n’est pas Barack Obama, c’est un homme avec une personnalité sensible et rancunière, et ayant des réactions « communes », comme on dit, non libre, sans hauteur donc.
Ainsi, en est-il de ses relations avec les Turcs, contre lesquels, dernièrement, se cachant derrière les propagandes historiques bien établis, et hurlant avec la majorité il s’est laissé aller, lors du « diner du CRIF », à la trucophobie la plus mesquine.
On ne se refait pas, et on ne peut rester sur la pointe des pieds bien trop longtemps.
Le cas BHL ou le nouveau turcophobe
Et décidément, les Turcs attirent les complexés, comme les femmes attirent les intégristes religieux contre elles.
Ainsi, le « philosophe », Bernard-Henry Lévy, qui fait une fixation sur la Turquie actuellement et qui a pondu un article emporté sur son blog qui taxe les Turcs de Nazisme (sic).
Il le fait, et personne n’en attendait moins du personnage, d’une manière si ignorante ou manipulatrice, si peu objectif que cela en devient caricatural : un peu de « Eichmann » par-ci, de « Hitler » par là, saupoudré de « Dieudonné » et la soupe turcophobe est prête au service.
L’aspect dérisoire de l’argument « Dieudonné » montre le peu de lucidité du « penseur », dont on a eu un significatif exemple lors de l’épisode comique BHL-Botul où le « philosophe » a écrit une biographie sérieuse et bien réelle sur le dernier, auteur et personnage fictifs d’un livre comique.
Le psychanalyste Jacques Lacan disait qu’il « fallait refuser l’analyse à la canaille », Bernard-Henry Lévy fait partie de cette catégorie de personne, mais malheureusement dans la France actuelle, il y a des oreilles pour écouter leurs propagandes turcophobes.
Est-il besoin de rentrer dans les détails du texte, ignorant, insultant et qui décrédibilise ce qu’il prétend défendre, galimatias de phrase apocryphe de Hitler (une seule et unique phrase qu’aurait prononcé le dictateur et qui prouverait tout le raisonnement « historique » du philosophe de 5ᵉ division), d’identification avec le même Hitler, où Bernard-Henry Lévy se met dans la peau et à la place(…) de Hitler et pense ce que ce dernier aurait pensé et tout ça fait, pour lui, preuve et vérité historique.
Ainsi, l’immixtion des propagandistes ignorants ou des politiques qui changent d’avis au gré des sondages [1] dans l’histoire est dangereuse, le fringant philosophe en donne une fois de plus si nécessaire la preuve. Cela montre également l’actualité du débat sur la place et l’importance de l’historien dans la société.