Le vice-président américain Joe Biden achève ce dimanche 4 décembre sa visite de deux jours en Turquie. Après une journée à Ankara où il a rencontré le président de la République Abdullah Gül, Joe Biden s’est rendu à Istanbul où il s’est entretenu avec le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. L’ensemble des dossiers de la région ont été évoqués, particulièrement la coopération contre les terroristes du PKK, au moment où l’armée américaine se désengage d’Irak.

Au moment où « les pierres bougent », comme on dit en turc, c’est-à-dire que les cartes se redistribuent et que les repères connus changent de place dans la région, « ce n’est pas un hasard que je me trouve en Turquie aujourd’hui », a simplement dit Joe Biden.

Les sujets de discussion ne manquent pas, en effet : Afghanistan où les Turcs sont les premiers alliés des Américains, crise avec Israël que Washington aimerait voir résolue, Syrie et Iran où l’administration américaine souhaite le renforcement des pressions et sanctions turques, mais aussi et surtout l’Irak.

Pour la Turquie, plus que tout le reste, c’est la menace d’une nouvelle vacance d’autorité et de sécurité dans le nord de ce pays qui inquiète, puisque le commandement du PKK, la rébellion terroriste kurde, y jouit d’un sanctuaire inexpugnable depuis la première guerre du Golfe.

Joe Biden et Washington s’efforcent donc de rassurer Ankara : « Nous avons parlé de la question terroriste en détail », a souligné le numéro 2, et nous « restons aux côtés de la Turquie dans cette lutte », a-t-il dit, sans donner aucun détail, d’ailleurs.

Mais il n’y aura pas de vide créé par le départ des Américains, promet le vice-président, sans doute car ce n’est pas le moment de fâcher les Turcs.

Source : avec RFI