La Turquie a annoncé jeudi avoir demandé à la Russie une baisse de prix du gaz qu’elle importe de ce pays, menaçant de rompre son contrat si elle n’obtient pas satisfaction.
Nous avons demandé une réduction. Si la Russie ne répond pas à cette demande d’une manière que nous jugerons suffisante, alors nous manifesterons la volonté de résilier le contrat, a déclaré le ministre de l’Energie Taner Yildiz devant la presse.
La Russie est le premier fournisseur de gaz naturel de la Turquie à hauteur de 60%, suivie par lIran.
Gazprom Export, filiale du géant gazier russe Gazprom, a affirmé n’avoir reçu aucune information à ce sujet de son partenaire turc, la compagnie publique Botas responsable du transport des hydrocarbures par pipelines.
Gazprom Export n’a pour l’instant reçu aucune information de son partenaire turc, Botas, sur sa position au sujet de la prolongation du contrat. Botas est l’interlocuteur avec lequel Gazprom Export mène des négociations, et non le ministère turc de l’Energie, a réagi Gazprom Export dans un courriel adressé à l’AFP.
La menace turque s’explique par le fait que le gouvernement s’efforce de prévenir un mécontentement de la population face à des augmentations de prix du gaz à l’approche de l’hiver, alors que la monnaie nationale, la livre turque, s’est fortement dépréciée ces derniers mois, ce qui renchérit les importations.
M. Yildiz a affirmé que les tarifs du gaz sur les marchés du gros avaient augmenté de 39% depuis 2009, soulignant que ces augmentations forcent la Turquie, pays pauvre en sources d’énergie, à revoir ses contrats venus à expiration.
L’accord signé avec Moscou sur le gaz prend fin à la fin de l’année.
AFP