La seule base militaire étrangère que le président américain Joe Biden devrait abandonner est la base aérienne d’İncirlik dans le sud de la Turquie, a écrit vendredi Michael Rubin, chercheur à l’American Enterprise Institute, pour le Washington Examiner.
Les États-Unis « auraient dû abandonner (İncirlik) il y a dix ans », a déclaré Rubin.
Autrefois un atout crucial contre l’Union soviétique et hôte actuel d’une cinquantaine d’armes nucléaires, la base d’İncirlik « est désormais un passif stratégique », a-t-il ajouté.
Malgré l’adhésion de la Turquie à l’OTAN, le président Recep Tayyip Erdoğan « penche de plus en plus vers la Russie », a déclaré Rubin. "La Turquie est autant un ennemi qu’un allié."
Erdoğan « pourrait un jour considérer la présence américaine à Incirlik comme une manne d’otages », a écrit l’universitaire.
Si les Etats-Unis se retirent d’İncirlik, "le seul perdant (...) serait l’économie turque locale", a-t-il ajouté, car Washington peut désormais utiliser des bases aériennes en Grèce et en Roumanie comme alternatives qui n’étaient pas présentes dans le passé.








