Selon le communiqué officiel de l’Elysée ce jour à 14h, à destination de l’opinion publique, Le président français Nicolas Sarkozy lors d’un débat à huis clos avec des parlementaires européens, aurait confirmé son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne qui repousserait les frontières de l’UE "en Syrie", ajoutant "Le président a très clairement réaffirmé la position française. Il a dit que la Turquie était un pays de 100 millions d’habitants qui n’était pas en Europe mais en Asie mineure et qu’il ne voulait pas être celui qui allait expliquer aux écoliers français que les frontières de l’Europe se trouvaient en Syrie".
Et Martin Schulz, chef des socialistes a signalé : "il a dit qu’il était hypocrite de promettre aux Turcs qu’ils peuvent rejoindre l’UE, qu’avec lui ils ne le pourront pas, et que pour lui la Turquie n’appartient pas à l’Europe"...."mais quand je lui ai demandé s’il mettrait un arrêt des négociations avec la Turquie à l’agenda de l’Union pendant la prochaine présidence française (au deuxième semestre 2008), là il était un peu flou"", a-t-il déploré devant la presse.
Il s’avère que le chef de l’Etat français a tenu de tels propos lors d’une réunion fermée au public avec les présidents des groupes politiques du Parlement européen à Strasbourg, lors de la réunion à huis clos avec les responsables de groupes parlementaires.
Néanmoins, dans le discours tenu ensuite devant le Parlement européen, il n’a pas évoqué le sujet.
On peut s’interroger sur l’importance réelles de telles "remarques" : s’agit-il de rassurer l’opinion française à la veille des premières grèves "musclées".
Après que le Président de la République française se soit fait grossièrement insulter et menacer physiquement par un quidam complaisamment filmé par un comparse, lors de son incursion-éclair au Guilvinec en Bretagne, "pour voler au secours" des pêcheurs (en leur accordant des allégements de charges catégoriels en contradiction avec les règles de Bruxelles), il devait être nécessaire de se refaire une image de fermeté.