La chaîne de télévision Serhat TV, une chaîne locale basée dans la ville de Kars au nord-est de la Turquie, a commencé un échange de programme avec une chaîne arménienne, Lori TV. La frontière entre les deux pays est fermée seulement à un niveau symbolique selon l’équipe de TV Serhat après une visite en Arménie.
Serhat TV est la première et seule station de TV locale dans Kars. Elle appartient à l’ancien maire Alibeyoglu. Les buts du projet sont de démolir les préjugés entre les deux nations, a dit le coordonnateur de TV Serhat Alican Alibeyoglu qui a ajouté qu’une proportion substantielle de gens soutient l’ouverture des postes frontaliers.
Pour aider les deux nations à apprendre plus l’un de l’autre et promouvoir les villes de Kars et Gyumri, une équipe de cinq personnes de Lori TV est d’abord venue à Kars en août. L’équipe a filmé les paysages et fait des interviews avec les gens pour promouvoir Kars. Après cela, Lori TV a alors invité une équipe à quatre personnes de Serhat TV à visiter l’Arménie en décembre.
Quoique la distance entre Kars et Gyumri soit juste de 70 kilomètres, l’équipe de Serhat TV n’a pu atteindre la ville arménienne qu’après un voyage d’environ 500 kilomètres à travers la Géorgie.
Pendant son séjour de trois jours dans Gyumri, l’équipage de Serhat TV a filmé des scènes pour promouvoir la ville et a questionné les arméniens sur les relations entre les deux pays.
« Nous avions quelques préjugés avant notre visite en Arménie. Mais nous avons été choqués de ce que nous avons vu » a dit Alibeyoglu. « Environ 150 camions turcs entrent en moyenne en Arménie via la Géorgie chaque jour. Des marchandises turques occupent 80% des parts des magasins et des marchés. Les deux pays organisent des vols réciproques. Les frontières sont juste symboliquement fermées. Tous attendent la résolution du problème du Nagorno-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et l’ouverture des frontières ».
Le présentateur-réalisateur Ozgür Tugrul a dit qu’il a été étonné de rencontrer, pendant quelques interviews « dans la rue », quelques vieilles femmes arméniennes qui parlent très bien le turc.
« Culturellement, les deux nations se ressemblent beaucoup. C’est un projet de camaraderie. Notre but est de développer l’amitié entre les journalistes des deux pays » a-t-il dit. « Nos collègues arméniens nous ont rendu visite et ensuite nous y sommes allés. Une confiance mutuelle a été formée. En particulier les jeunes demandent l’ouverture de la frontière ».
En notant que les Turcs et les Arméniens ont vécu ensemble dans cette région pendant des siècles, il a dit : « il y avait quelques préjugés dans mon esprit tandis que j’allais en Arménie, mais la plupart d’entre eux sont maintenant renversés. Avec le programme que nous avons fait dans Kars, nous avons renversé des préjugés. Ils étaient tout à fait amicaux vis-à-vis de nous. Nos cultures se ressemblent beaucoup. Nous aspirons à développer des relations dans cette région ».
Les films et interviews dans Gyumri ont été diffusés comme un documentaire en trois épisodes sous l’intitulé « Yakindaki Uzaklar »(de près, encore Loin).
Source armenews