Le joueur de tennis chypriote-grec Marcos Baghdatis, pris récemment en fagrant délit de racisme tandis qu’il scandait des slogans anti-turcs, a été nommé "ambassadeur" de son pays pour l’année européenne du dialogue interculturel, a annoncé le gouvernement chypriote.
Le joueur, né à Limassol (sud) et formé en France, a été choisi car il symbolise le multiculturalisme sans oublier ses racines, son pays et ses traditions, a tenté d’expliquer le ministre chypriote de l’Education et de la Culture, Akis Cleanthous, lors d’une conférence de presse.
Scandale turcophobe à l’Open d’Australie
Lors du match, Gonzalez / Economidis, des supporters ultra-nationalistes grecs ont été virés du stade. Un incident qui touche particulièrement Marcos Baghdatis, proche de ce groupe extremiste supporters.
En effet, ils sont des amis de Marcos Baghdatis, finaliste du tournoi en 2006. Des amis assez proches en compagnie desquels, le joueur Chypriote, a été filmé en 2007 alors qu’il scandait des chants ouvertement racistes à l’encontre des Turcs.
Commentant fièrement la vidéo Marcos Baghdatis a déclaré : “Dans cette vidéo de 2007, je défendais les intérêts de mon pays, Chypre (...)”
Les communautés grecques et turques sont très importantes en Australie et la réaction des Turcs ne s’est pas fait attendre. Hakki Suleyman, président de l’Australian Turkish Cypriot Cultural and Welfare Association, s’et dit outré par le comportement du Tennisman. “J’ai reçu de nombreux appels de personnes choquées par les attaques racistes venant sortant la bouche d’un sportif de haut niveau, a-t-il déclré. Il s’agit là de provocations envers les Turcs d’Australie (...).”
Voir ci-dessous les images de Marcos Baghdatis chantant des slogans anti-turcs
Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.
L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).
Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le referendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.
Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve isolée économiquement et politiquement sur la scène internationale.
Devant le soutien massif de la population chypriote turque au referendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.