Turquie : un "saut de l’extrême" du haut de la Tour de Galata
Un sportif turc de l’extrême a effectué jeudi un impressionnant saut en parachute du haut de la Tour de Galata, emblématique monument de la rive européenne d’Istanbul plus habitué à servir de perchoir aux mouettes de la Corne d’Or.
Après une vertigineuse chute de 36 m depuis la terrasse circulaire de la tour et un atterrissage mouvementé, mais réussi, Cengiz Kocak, âgé de 44 ans, est devenu la première personne de l’époque contemporaine à s’élancer avec succès du haut de la Dame de pierre.
Une fois au pied de la tour, Kocak a fait part de son soulagement. "D’habitude, je ne suis pas très nerveux (avant un saut). Mais cette fois, (...) je n’en ai pas dormi de la nuit", a raconté le casse-cou devant une foule de badauds.
Kocak s’est initié au saut dans l’armée turque et est devenu une icône du "base jump", un sport qui consiste à s’élancer du haut d’un point fixe avec un parachute ou une combinaison ailée.
La Tour de Galata "est un endroit que j’ai en tête depuis mon enfance", a déclaré le sportif, ajoutant qu’il aimerait un jour sauter de nouveau depuis cet endroit et planer jusqu’à la rive asiatique du Bosphore pour rendre hommage à un pionnier de l’aviation qui aurait effectué un pareil vol au 17e siècle.
En 1632, selon le récit du voyageur Evliya Celebi, l’inventeur ottoman Hezarfen Ahmed Celebi aurait sauté de la tour et plané au-dessus du Bosphore pour se poser à Usküdar, sur la rive asiatique d’Istanbul, à l’aide d’ailes qu’il avait lui-même fabriquées.
Plus haute construction de la ville lorsqu’elle a vu le jour, en 1348, la Tour de Galata, érigée par les Génois, a été utilisée par les militaires pour surveiller le trafic maritime, puis a servi de poste d’observation pour repérer et signaler les incendies.
Elle offre depuis son sommet une vue panoramique de l’ancienne capitale ottomane et attire aujourd’hui de nombreux touristes avides de photos des eaux scintillantes du Bosphore et des innombrables mosquées de la Corne d’Or.
L’événement de jeudi, soutenu par le ministère turc de la Culture et la municipalité d’Istanbul, vise à promouvoir les sports extrêmes et le tourisme en Turquie.
Source : avec l’Express