La Turquie commémorait ce 10 Novembre le soixante neuvième anniversaire de la mort du grand leader turc Mustafa Kemal Atatürk. Des lectures de poèmes, des rencontres, des débats ont été organisés aux quatre coins du pays pour l’occasion.
Génie militaire, Atatürk a organisé la guerre d’indépendance contre les puissances européennes (Royaume-Uni et France en tête) qui, conquérantes et expansionnistes, s’étaient partagées l’Empire Ottoman. Avec des moyens réduits mais une volonté inflexible, Atatürk organisera et remportera la victoire de la guerre d’indépendance (1919-1923). Ainsi en 1923 naîtra la Turquie moderne. Génie politique également, il oeuvrera sans relâche à engager la Turquie sur la voie du progrès et de la démocratie, la défaisant des vieux archaïsmes religieux et politiques. L’exemple sera l’Occident et particulièrement l’Europe. Parmi les révolutions kémalistes citons :
1 Novembre 1922 : abolition du Califat.
29 Octobre 1923 : naissance de la République de Turquie.
17 Février 1926 : adoption du Code civil, inspiré du Code civil suisse, qui assure l’égalité en droit entre les femmes et les hommes.
Novembre 1928 : réformes linguistiques et adoption de l’alphabet latin.
31 Mai 1933 : laïcisations des Universités.
3 Novembre 1934 : droit de vote accordé aux femmes, en France ce droit sera accordé en 1945.
Aujourd’hui cette grande figure de l’Histoire intéresse de plus en plus d’occidentaux qui, à l’instar du professeur américain George Gawrych, voit en Atatürk un des grands génies de notre temps. Gawrych qui enseigne la vie d’Atatürk aux Etats-Unis affirme dans ce sens : « il est difficile de gagner la guerre, mais il est également difficile de construire la paix, à ce titre Atatürk fait parti des hommes exceptionnels de notre Histoire ».