(PHOTO : Manifestation nationaliste à Erevan)

Malgré les fortes pressions des nationalistes arméniens, les approches d’Ankara afin d’établir des relations plus amicales avec Erevan continuent.

Notamment grace à la mise en fonctionnement des vols Erevan - Antalya. 50,000 touristes arméniens sont attendus cette année en Turquie. La Turquie a aussi atténué les mesures prises en ce qui concerne les citoyens arméniens qui entrent clandestinnement dans le pays pour y travailler illégalement. A ce sujet le quotidien turc Hürriyet écrit « la glace entre Erevan et Ankara fond graduellement ».

Selon le quotidien, après le lancement d’une production de fromage commune, « la diplomatie du tourisme » est dorénavant amorcée. Ankara a favorisé une reprise des charters entre Erevan et la ville balnéaire d’Antalya dans le sud de la Turquie.

En ce qui concerne les Arméniens qui ont quitté leur patrie à cause des dures conditions économiques et des persécutions politiques qui visent tout particulièrement l’opposition, ils préfèrent vivre aujoud’hui illégalement en Turquie pour beaucoup. Le quotidien note qu’en 3 ans 40,000 arméniens sont illégalement venu en Turquie et que maintenant leur nombre atteint 70,000.

Hurriyet note que « la Turquie, avec un chiffre d’affaires commercial de 160 millions de dollars, est le troisième partenaire économique de l’Arménie.

Ce réchauffement des relations entre Turcs et Arméniens n’arrange pourtant pas tout le monde. En début de semaine, la FRA-Dashnaktsoutioun (parti national-socialiste arménien) a vivement critiqué le président arménien, considérant traditionnellement toute tentative de paix avec les Turcs comme "une trahison à la Cause Arménienne"(!).