Turquie : 700 djihadistes présumés expulsés
FLASH ACTU Mis à jour le 12/08/2015 à 15:12
Avec Le Figaro
La Turquie a intercepté et expulsé en 2015 plus de 700 "combattants terroristes étrangers" présumés alors qu’ils tentaient d’entrer clandestinement en Syrie depuis son territoire, a assuré aujourd’hui à Paris un haut responsable turc. Lors d’une conférence de presse à l’ambassade de Turquie à Paris, Cemalettin Hasimi, directeur du bureau de la presse auprès du premier ministre turc, de passage en France, a assuré que depuis le début des troubles en Syrie ce sont plus de 1.800 djihadistes présumés qui ont été empêchés par les garde-frontières turcs de pénétrer en Syrie.
Ce chiffre est en forte progression, a-t-il ajouté : 520 avaient été expulsés de Turquie en 2014. La liste de ces "combattants terroristes étrangers" (CTE) "connus et interdits d’entrer en Turquie" contient désormais les noms de 16.000 individus, de 108 nationalités, a-t-il ajouté. Depuis le début de l’année, près de six cents personnes ont été détenues en raison de leurs liens présumés avec le groupe Etat islamique (EI) et "plus de cent ont été emprisonnées en raison de leur affiliation à l’organisation terroriste Daech", a ajouté ce responsable.
Aujourd’hui, l’agence progouvernementale Anatolie a annoncé que les autorités turques avaient arrêté à l’aube une dizaine de jihadistes présumés de l’EI dans plusieurs villes du sud et du centre du pays. Mais "le problème des CTE est un problème international, qui nécessite des solutions internationales", a-t-il estimé, ajoutant que la Turquie faisait plus que sa part en la matière. "Il est beaucoup plus aisé aux pays d’origine des CTE potentiels de les intercepter avant qu’ils n’en quittent le territoire plutôt que d’attendre que les autorités turques s’en saisissent".
Environ 40 millions de touristes visitent chaque année la Turquie et "il n’est pas question que nous menions une enquête de sécurité sur tous ceux qui entrent dans notre pays", a-t-il ajouté. L’amélioration de la surveillance des 1.300 kilomètres de frontière que la Turquie partage avec la Syrie et l’Irak a permis l’arrestation depuis le début de l’année de 102.232 personnes pour franchissement illégal de la frontière dont les plus de 700 CTE suspectés, a-t-il précisé.