C’est un nouveau rappel à l’ordre adressé au régime de Bachar al-Assad. Le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont évoqué au cours d’une conversation téléphonique la nécessité d’une "transition démocratique" en Syrie, et appelé à mettre fin à la violence.
Les deux hommes "ont souligné l’urgence de la situation, réitéré leur profonde préoccupation concernant l’usage de la violence par le gouvernement syrien contre les civils et leur conviction de la nécessité de répondre à l’exigence légitime d’une transition démocratique de la part du peuple syrien", indique la présidence américaine dans un communiqué.
Dans le même temps, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a appelé jeudi la Chine à "coopérer" avec les Etats-Unis dans le dossier syrien et exhorté la Russie à arrêter de vendre des armes au régime de Bachar al-Assad, dans une interview à la chaîne CBS News. "Nous voulons voir la Chine coopérer avec nous (...) Nous voulons voir la Russie cesser de vendre des armes au régime Assad", a dit la secrétaire d’Etat américaine.
"D’autres voix doivent se faire entendre dans le monde"
"Mais il est important que ce ne soit pas seulement la voix de l’Amérique. Et nous voulons nous assurer que d’autres voix se font entendre de part le monde", a dit Clinton, selon des extraits de son entretien.
Selon elle, les sanctions doivent viser les industries pétrolières et gazières de la Syrie afin de faire pression sur Assad. "Nous voulons voir l’Europe avancer davantage dans cette direction. Et nous voulons voir la Chine prendre des mesures avec nous", a-t-elle déclaré.
Le régime syrien, imperturbable face aux protestations internationales, a envoyé ses troupes jeudi pour réprimer la contestation populaire, tuant 14 civils. Selon des organisations de défense des droits de l’homme, plus de 1.600 civils ont été tués depuis le 15 mars dans la répression. De son côté, le pouvoir a fait état de la mort de 500 membres des forces de l’ordre.
Pour maintenir la pression, les Occidentaux souhaitent une nouvelle réunion la semaine prochaine avec des responsables onusiens chargés des droits de l’homme, estimant appropriées des "actions supplémentaires". Jeudi, des responsables américains ont aussi déclaré que Washington envisageait d’appeler Bachar al-Assad à quitter le pouvoir. Jusqu’à présent, les Etats-Unis n’ont pas explicitement exhorté le président syrien à partir, à l’inverse de leurs appels en ce sens au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Source : TF1