Dans une dépêche de l’AFP, les Nations unies doivent prendre une position claire au sujet des violences en Syrie où plus de 200 personnes ont été tuées depuis vendredi à Homs, épicentre de la contestation, a affirmé samedi le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.
Un communiqué publié par son ministère dénonce avec fermeté les incidents survenus à Homs, les qualifiant decrimes contre l’Humanité et de massacre.
Nous attendons que le Conseil de sécurité (de l’ONU) adopte une position claire et nette au sujet des pertes civiles en Syrie, a dit M. Davutoglu à des journalistes turcs en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, rapporte l’agence Anatolie.
Les incidents survenus à Homs sont une grande source d’inquiétude pour nous (...) d’autant plus que ces événements sont devenus une routine en Syrie, a indiqué le ministre turc dont le pays a rompu avec son ancien allié syrien du fait de la répression violente des manifestations, qui a fait plus de 6.000 morts.
M. Davutoglu a estimé que si le Conseil de sécurité échouait de nouveau à adopter une résolution sur la Syrie, cette situation pouvait donner à la Syrie le message erroné que les violences peuvent perdurer.
La punition massive infligée aux habitants de Homs, sans faire de discrimination entre enfants, femmes et personnes âgées, est la preuve de l’illégitimité dans laquelle se trouve l’administration syrienne, a indiqué un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.
Le texte appelle la communauté internationale à ne pas rester silencieuse devant ce massacre, invitant l’Onu à prendre sans perdre une seule minute ses responsabilités vis-à-vis de la sécurité de la population syrienne.
Des militants syriens ont fait état dans la nuit d’un massacre à Homs, parlant de plus de 200 morts civils dans des bombardements de l’armée. Damas a démenti avoir bombardé cette ville, assurant que les civils avaient été tués par des bandes armées.
Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU doivent voter samedi sur un projet de résolution qui condamne la répression. Mais la Russie a fait savoir que le texte en discussion ne lui convenait pas en dépit de concessions majeures.
Le Conseil a échoué jusqu’ici à adopter une résolution sur la Syrie. Un précédent texte avait été bloqué en octobre par un veto russe et chinois.