29 mars 2024

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100e anniverssaire de la république de Turquie

Le Parlement européen a adopté une résolution sur la nécessité d’une stratégie de l’Union européenne en faveur du Caucase du Sud
Il réaffirme que l’objectif principal de l’Union dans cette région est d’encourager la transformation de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie en démocraties, disposées à mettre en place des relations de bon voisinage. L’Union doit pouvoir aider le Caucase du Sud à se muer en une région pacifique et prospère...


Europe

PEV : Politique Européenne de Voisinage

Publié le | par Sophie C. | Nombre de visite 172

Extrait d’une note publique publiée sur le site du parlement Européen

Globalement, l’Union européenne doit jouer un rôle politique plus actif dans la région, en élaborant une stratégie combinant son pouvoir de convaincre et son pouvoir de contraindre.

Les enjeux sécuritaires et le règlement pacifique des conflits

Le Parlement estime le statu quo des conflits dans la région n’est ni acceptable, ni viable puisque cette situation porte en elle le risque permanent d’une nouvelle escalade des tensions et de la reprise des affrontements armés. Il convient donc d’agir pour résoudre tous les conflits en cours en se fondant sur la reconnaissance des droits et des intérêts légitimes de toutes les parties et communautés en présence. Á cet égard, l’UE peut apporter une contribution significative par le développement d’une culture du dialogue et de la compréhension mutuelle. Le Parlement demande aux acteurs extérieurs (dont l’Union européenne) d’user de leurs pouvoirs et de leur influence dans le respect du droit international pour modifier la donne dans le Caucase, mais sans imposer de conditions et en respectant la souveraineté de l’intégrité territoriale des États du Caucase du Sud.

Le Parlement revient sur les conflits en cours dans la région et s’exprime comme suit :

Haut-Karabakh : le Parlement se réjouit du rythme soutenu des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan mais appelle les belligérants à intensifier leurs efforts et à renoncer à la force. Il condamne totalement l’idée d’une solution militaire et exhorte les deux parties à éviter toute nouvelle rupture du cessez-le-feu de 1994. La communauté internationale est également appelée à faire preuve de volonté politique pour surmonter les écueils. Dans l’attente, il convient de résoudre de manière urgente la question des réfugiés et des personnes déplacées. Le Parlement exige en particulier le retrait des forces arméniennes de tous les territoires qu’elles occupent en Azerbaïdjan afin de permettre aux populations déplacées de regagner leurs foyers. Il demande aux forces internationales de s’organiser pour que ces personnes soient protégées. Pour préparer une paix durable, le Parlement demande aux parties d’éviter de manipuler l’histoire et d’agir de façon à modifier les opinions publiques. Plus globalement, le Parlement estime qu’il faut abandonner la position selon laquelle le Haut-Karabakh inclut tous les territoires azerbaïdjanais occupés qui l’entourent. Il prône la mise en place d’un statut provisoire pour le Haut-Karabakh en attendant la fixation d’un statut définitif fondé sur la coexistence pacifique et la coopération entre les populations arménienne et azerbaïdjanaise ;

Arménie-Turquie : le Parlement salue le renforcement des relations diplomatiques entre l’Arménie et la Turquie, entre autres l’ouverture de leur frontière commune. Il invite les deux parties à saisir cette occasion pour renouer leurs relations sans conditions et dans un délai raisonnable ;

Géorgie : le Parlement réitère son soutien inconditionnel en faveur de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’inviolabilité des frontières internationalement reconnues de la Géorgie et invite la Russie à les respecter. Il encourage les autorités géorgiennes à poursuivre leurs efforts pour parvenir à un règlement des conflits internes de la Géorgie en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Le Parlement soutient le mandat de la mission de surveillance de l’Union européenne (MSUE) et demande son élargissement. Il invite également la Russie et les autorités de facto des régions sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud de cesser de bloquer une partie de sa mise en œuvre. Constatant que la communauté internationale a rejeté quasi unanimement la déclaration unilatérale d’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, la Plénière déplore la reconnaissance par la Russie de l’indépendance de ces deux régions et invite toutes les parties à respecter l’accord de cessez-le-feu de 2008 et à garantir la sécurité et le libre accès du personnel de la MSUE sur le terrain. Le Parlement demande à la Russie d’honorer son engagement concernant le retrait de ses troupes sur les positions qu’elles occupaient avant l’éclatement du conflit en août 2008 et s’inquiète de l’accord conclu le 17 février 2010 entre la Russie et les autorités de l’Abkhazie, sans le consentement du gouvernement de Géorgie, et prévoyant l’installation d’une base militaire russe en Abkhazie. ..

Les progrès sur la voie de la démocratisation et du respect des droits de l’homme :

Rappelant que tout progrès dans la région ne peut intervenir sans des efforts en matière de démocratisation, de bonne gouvernance, de pluralisme politique, et de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le Parlement demande aux pays de la région de poursuivre leurs efforts dans ces domaines essentiels pour la bonne coopération avec l’UE. Des efforts sont également réclamés pour renforcer le dialogue politique et pour consolider les institutions démocratiques de ces pays (ex. : indépendance du pouvoir judiciaire, renforcement du contrôle parlementaire,…). Des efforts touts particuliers sont nécessaires pour lutter contre la corruption, garantir la tenue d’élections libres et équitables (avec l’aide et la supervision de l’UE), renforcer la liberté d’expression et des médias, lutter contre la torture et les mauvais traitements infligés aux journalistes ou à la société civile. Le Parlement invite encore les parties à participer aux travaux de l’Assemblée parlementaire Euronest afin de contribuer à rapprocher les parlementaires des pays concernés…

Les enjeux économiques et le développement social :

Le Parlement estime qu’une coopération plus large, sur le plan régional et avec l’UE s’impose dans des secteurs comme l’économie, les transports, l’énergie et l’environnement. Celle-ci est en effet essentielle au développement optimal et à la stabilité de la région. La coopération doit être régionale mais aussi judiciaire et policière et inclure la gestion des frontières. Des initiatives devraient également être prises pour stimuler un climat favorable à l’activité économique…

Vers une stratégie européenne :

Le Parlement se réjouit de la mise en place du Partenariat oriental et des initiatives lancées dans ce cadre mais souhaite que la dimension parlementaire de ce Partenariat soit renforcée. Ce Partenariat devrait se concentrer sur les éléments majeurs suivants :

1. règlement des conflits : …

2.démocratisation, droits de l’homme et état de droit :…

3. coopération économique et développement social :


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