Ou sont des cartes des territoires minés au Karabagh ?
Ou sont des cartes des territoires minés au Karabagh ?
La première guerre du Haut-Karabagh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, est un conflit armé international qui a eu lieu entre février 1988 et mai 1994 dans le Karabagh, une région située dans le sud-ouest du territoire azerbaïdjanais.
La reprise des hostilités le 27 septembre 2020 a pleinement démontré l’incurie des institutions internationales.
Finalement, le 10 novembre 2020 après la victoire de l’armée azerbaïdjanaise lors de la guerre de 44 jours un accord de cessez-le-feu tripartite visant à mettre fin à la seconde guerre au Karabagh est signé par le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian.
L’Azerbaïdjan est un pays qui a subi maintes agressions arméniennes.
Bien que des mois se soient écoulés depuis que l’Azerbaïdjan et l’Arménie sont parvenus à un accord après cette guerre, la partie arménienne refuse de fournir une carte des mines terrestres dans les zones libérées.
Les crimes de guerre se poursuivent avec l’anéantissement de vies humaines en raison de ces mines terrestres.
Depuis novembre 2020, 22 civils et militaires azerbaïdjanais ont été tués et 100 ont été blessés dans l’explosion de mine au Karabakh.
l’Arménie doit soumettre les cartes à l’Azerbaïdjan conformément au droit international humanitaire.
Le silence de la communauté internationale a permis à l’Arménie de garder secrets les gens et les cartes des mines antichar.
L’Arménie refuse toujours de remettre les cartes des mines à l’Azerbaïdjan, ce qui empêche le gouvernement de mettre en œuvre les travaux de restauration, retarde le retour des civils dans leurs terres d’origine et limite les déplacements dans les zones libérées en raison de ces problèmes de sécurité.
La première chose à faire pour relancer le Haut-Karabakh est de déminer la zone.
L’Arménie a posé des mines dans les terres azerbaïdjanaises occupées, à la fois de manière chaotique et avec une carte. Par conséquent, le déminage prend beaucoup de temps. Dans le même temps,
l’Arménie a fait un pas inhumain et a miné des sanctuaires et des cimetières.
L’Agence nationale de l’action anti-mines de la République d’Azerbaïdjan (ANAMA) mène des opérations pour nettoyer les territoires des mines et des munitions non explosées.
Selon les estimations initiales, il faudra 5 à 6 ans pour éliminer les munitions non explosées sur le champ de bataille et 10 à 13 ans pour déminer complètement.
“Selon certaines estimations, l’Arménie a dépensé 350 millions de dollars pour la pose de mines au Karabakh et aux alentours”, Vesti.az rapporte en référence à Vestnik Kavkaza sur l’article écrit pour Modern Diplomacy sous le titre « L’Arménie a dépensé 350 millions de dollars pour la pose de mines dans et autour du Karabakh ».
Si les Arméniens ont dépensé plus de 300 millions de dollars pour les mines, d’où vient cet argent ? L’argent de la diaspora est-il destiné aux mines ou pour nourrir le peuple arménien ?
Outre cela, le contingent russe de maintien de la paix au Karabakh a été touché par une mine.
APA rapporte, citant l’agence de presse Armenpress que deux militaires russes ont été blessés à la suite d’une mine antichar.
L’Arménie est en train de violer gravement la Convention de Genève sur la protection des victimes de la guerre du 12 août 1949 ainsi que le deuxième Protocole de la Convention sur l’interdiction ou la restriction de l’emploi de certains types d’armes classiques considérées comme extrêmement nocives et avoir des conséquences inattendues.
L’Arménie viole également les dispositions de la Convention des Nations Unies de 1999 sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel. Selon la convention, les parties au conflit s’engagent à soumettre des cartes des zones de déminage après la fin de la guerre et à ne pas utiliser de mines antipersonnel.
Zeynab Kazimova
Fondatrice du journal Le Carrefour (Yol govshaghi)
Membre de l’Union des Journalistes d’Azerbaïdjan
Zeynab KAZIMOVA est une journaliste francophone azerbaïdjanaise, membre de l’Union des journalistes d’Azerbaïdjan, et depuis 2007 fondatrice et rédactrice en chef du journal « Le Carrefour » (en azerbaïdjanais : Yol govshaghi), seul journal francophone d’Azerbaïdjan.
De 2003 à 2018, elle a dirigé la section azerbaïdjanais de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF). Elle est devenu également chercheur-visiteur à l’Institut des études européennes à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) en 2009-2010.
Elle est l’auteure de nombreux articles sur le conflit du Haut-Karabakh et sur les relations franco-azerbaïdjanaises.