Le commandant des forces aériennes de l’Azerbaïdjan, le général Raïl Rzaïev, a été tué par balle mercredi près de chez lui à Bakou.
Raïl Rzaïev, 64 ans, a été tué dans la matinée en plein centre de la capitale azerbaïdjanaise, au moment où il se rendait à son travail, a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur Sadik Gozalov.
"On a tiré sur le général qui a été grièvement blessé à la tête. Il a été admis à l’hôpital militaire de Bakou, où il est mort", a ajouté M. Gozalov.
L’affaire sera confiée au parquet militaire, selon le porte-parole, qui a affirmé n’avoir aucun élément sur le mobile du meurtre.
La chaîne de télévision ANS a précisé que le général Rzaïev commandait les forces aériennes et la défense antiaérienne depuis 1992, l’année précédant l’invasion de l’Azerbaïdjan par l’Arménie.
Des analystes considèrent que ce crime pourrait être lié au rôle que jouait Raïl Rzaïev dans les acquisitions d’armements par l’Azerbaïdjan.
Ce pays caucasien qui subit depuis 1993 l’occupation des troupes arméniennes a augmenté ses dépenses militaires ces cinq dernières années. L’Etat arménien bloquant toute résolution juste de l’occupation de l’Azerbaïdjan par les voies diplomatiques.
"Rzaïev était le pivot dans les acquisitions (de matériel) pour l’armée de l’air et la défense antiaérienne. Or, les acquisitions dans ces secteurs représentent la part la plus importante du budget de la défense", a expliqué Uzeir Jafarov, un expert de ces questions à Bakou.
"C’est le meurtre le plus grave dans l’histoire du ministère azerbaïdjanais de la Défense", a déclaré M. Jafarov.
L’Azerbaïdjan a connu une vague d’assassinats de personnalités au début des années 1990, dont ceux d’un président adjoint du Parlement et du chef de la sécurité de la présidence.
L’Azerbaïdjan avait par ailleur vivement protesté contre desventes d’armes de la Russie à l’Arménie. La Russie avait auparavant activement soutenu l’Arménie lorsqu’Erevan a lancé son offensive en veu d’occuper le Nagorny-Karabakh, province azerbaïdjanaise aujourd’hui totalement vidée de sa population azérie d’origine et repeuplée par des colons arméniens.
L’Arménie est le principal allié de la Russie dans le Caucase.
Des analystes politiques ont affirmé que le meurtre avait certainement des liens possibles avec le processus de paix au Nagorno-Karabakh voir une tentative extérieure visant à déstabiliser l’Azerbaïdjan. En effet, malgré ses positions belliqueuses et le temps qu’elle a pu gagner pour assoir son occupation du Karabagh, l’Arménie est régulièrement condamnée par la communauté internationale du fait qu’elle occupe le territoire de son voisin l’Azerbaïdjan et des massacres systématiques des civils azéris des régions occupées.
Le général Raïl Rzaïev figurait parmi les personalités azéris qui se sont fortement opposés à une résolution de l’occupation du Karabagh qui laisserait entendre à l’Arménie qu’elle pourrait garder des territoires azéris sous son contrôle.
Le Kremlin est invariablement un suspect dans de tels crimes. Les experts ont pointé les transferts d’armes de la part de Moscou vers Erevan. Cette manoeuvre des Russes et des Arméniens permettrait de dévier l’attention du public azéri des ventes d’armes de la Russie à l’Arménie
"Nous devons chercher les pays qui sont ont un intérêt à déstabiliser la situation en Azerbaïdjan" a dit le commentateur politique faisant ainsi une référence voilée à la Russie et l’Arménie.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [1]
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.
Massacres des Azéris par l’armée arménienne
L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri