L’écrivain turc Nedim Güsel s’est vu attribuer le prix Méditerranée étranger pour « L’Ange rouge » où il retrace le destin du poète Nazim Hikmet.

Une cérémonie a eu lieu ce week-end à La Closerie des Lilas, le célèbre café parisien de la rue Montparnasse, pour l’écrivain turc Nedim Gürsel qui s’est vu attribuer le prix Méditerranée étranger 2013 pour « L’ange rouge » (Seuil) où il retrace le destin du poète turc Nazim Hikmet.

« Auparavant, ce sont Yasar Kemal et Orhan Pamuk qui ont été récompensés par ce prix. La Closerie des Lilas est très importante pour la littérature. De nombreux artistes et intellectuels sont passés par là. C’est très agréable de faire entendre ce prix depuis ce lieu », a commenté M. Gürsel.

Créé en 1984 par le Centre méditerranéen de Littérature, le prix Méditerranée, qui réunit en son sein des membres tels que André Bonet ou Amin Maalouf, récompense chaque année des auteurs français et étrangers inspirés par la Méditerranée.

Né en Turquie en 1951, Nedim Gürsel est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, romans, nouvelles, récits de voyage, essais littéraires. Lauréat de plusieurs grands prix littéraires, dont le Prix France-Turquie, il occupe une place primordiale dans la littérature de son pays et son livre est traduit dans de nombreuses langues. Il vit à Paris, où il est directeur de recherche au CNRS et enseigne à l’École des langues orientales.

Son roman L’ange Rouge est traduit du turc par Jean Descat : le biographe turc de Nazim Hikmet se rend à Berlin, où un mystérieux personnage lui a donné rendez-vous afin de lui remettre des dossiers très importants concernant le poète. A leur lecture, il comprend qu’il s’agit de documents de police concernant la vie privée et l’engagement de Hikmet, alors réfugié en Europe de l’Est après avoir connu la prison dans son pays, et que son interlocuteur, qui se fait appeler « Ange », n’est autre qu’un ancien agent de la Stasi.