Depuis quelques années, de nouveaux comportements touristiques s’observent chez les Franco-turcs. Aux vacances traditionnelles du village d’origine en Turquie, s’est substituée progressivement la synthèse de vacances partagées entre tourisme pur des stations balnéaires et visite familiale.
Pour une grande partie des immigrés turcs en France, les vacances d’été ont toujours été l’occasion d’un retour au pays, pour rendre visite à la famille et aux amis. Des voyages organisés durant les vacances scolaires et qui permettent aux enfants de maintenir des liens avec leurs origines et leur famille restée sur place. Mais aujourd’hui, qu’en est-il de cette génération de jeunes Franco-turcs qui a passé tous les étés de son enfance au village ? A-t-elle gardé ces habitudes familiales en grandissant ou a-t-elle d’autres projets de vacances ? Beaucoup de jeunes d’origine turque continuent à reproduire, une fois par an, le schéma des vacances de leur enfance en Turquie, dans la région d’origine de leurs parents ; une habitude familiale qui n’a pas été modifiée avec l’âge. Ahmet Ogras, de l’agence Afra Voyages à Paris, constate toutefois une tendance des jeunes Franco-turcs à visiter les régions plus touristiques de la Turquie.
L’opportunité du tourisme familial
Leur préférence se porte essentiellement sur les stations balnéaires des côtes méditerranéenne et égéenne. Bien que les vacances familiales restent primordiales et très fréquentes, beaucoup de ces jeunes, en grandissant, accordent plus d’importance aux vacances entre amis, vers des destinations à la fois plus touristiques et plus festives, dans les pays de l’Europe méditerranéenne par exemple. Le but de ces vacances est la découverte de lieux branchés ou de grandes villes et représentent pour eux l’occasion de se détendre, de se rassembler et de faire la fête entre amis. Il existe donc une évolution par rapport à un passé récent où les visites annuelles dans la région d’origine étaient la règle et le tourisme pur, l’exception. Les vacances dans les pays étrangers sont également fréquentes.
Un voyage touristique certes, mais souvent réalisé en parallèle à une visite des familles installées sur place. Finalement, une opportunité pour les Franco-turcs de faire du tourisme parallèlement aux exigences familiales. On constate cette tendance en Allemagne ou en Suisse, lieux de forte immigration turque. L’aménagement du voyage par contre n’a guère changé. Les prestations all inclusive des agences de voyages ne sont donc pas vraiment utilisées, les clients préférant des services séparés pour la réservation de vols low cost (à coût réduit) et la location de chambres d’hôtel et de voitures sur place
Source : Zaman