Joyau des mille et une nuits, Istanbul vous charmera. Riche d’une histoire mouvementée et d’un passé légendaire, la "capitale des capitales" compte parmi les plus belles cités du monde. Successivement grecque, romaine puis ottomane, à cheval sur l’Europe et l’Asie, elle se tourne vers l’avenir tout en préservant sa magnificence d’antan. Sa diversité culturelle et architecturale achèvera de perdre les voyageurs, de les plonger dans les méandres de l’histoire et des civilisations. Musées, églises, palais, mosquées, marchés, panoramas et sites naturels : l’abondance donne le vertige. La variété des nuances et des atmosphères confère à la ville un parfum d’éternité.
Vers 3000 av. J.-C., l’acropole de Byzance s’élève sur la place qu’occupe aujourd’hui le palais Topkapi. Cette colonie grecque est conquise et détruite par Rome en 191 après J.-C. Au IVème siècle, la position stratégique de Byzance décide l’empereur Constantin d’y fonder une "Nouvelle Rome". Byzance devient Constantinople et les premières églises de la ville sont élevées. Après la chute de l’Empire romain occidental, Constantinople devient la capitale de l’Empire romain d’Orient. L’histoire de l’Empire byzantin est mouvementée, secouée par des querelles intestines, religieuses et diplomatiques. En 1204, pillée par les Croisés, passe sous contrôle latin. Redevenue byzantine en 1261, Constantinople n’est plus que la capitale d’un empire épuisé. En 1453, la cité est prise d’assaut par les Turcs. Constantinople devient Istanbul, capitale de l’Empire ottoman. L’art turc marque l’urbanisme, des coupoles et des minarets dominent la silhouette générale de la ville. Istanbul devient le centre du monde islamique tandis que les sultans ottomans établissent le califat. Néanmoins, la ville perd son statut de capitale à la fin de la première guerre mondiale. L’empire disparaît et la République turque, fondée par Mustafa Kemal, lui succède.
La ville a également été désignée Capitale culturelle de l’Europe pour 2010.
Sainte-Sophie (Ayasofya)
L’église Sainte-Sophie est aussi appelée Ayasofya : Elle fut construite par les architectes Anthemius de Tralles et Isidore de Milet, pour remplacer l’ancienne basilique qui avait été incendiée en 532 pendant une révolte de la population.
La construction, célèbre pour ses mosaïques à fond d’or, est couverte d’une coupole à quarante côtés ayant un diamètre interne de 30,80 à 31,88 m et une hauteur de 55,60 m.
La Mosquée bleue (Sultanahmet camii)
Cette mosquée fut, jusqu’à la fin du XXe siècle, la seule de Turquie à être entourée de six minarets. Elle fut construite entre les années 1609 et 1616.
Connue aussi sous le nom de la Mosquée Bleue, le Sultan Ahmet Camii est l’un des plus célèbres monuments symbolisant Istanbul. Mosquée Bleue aux plus beaux exemples de faïences d’Iznik utilisées à l’époque dans la décoration intérieure. Leur nombre aussi est connu : les 21 milles 43 précieuses et inestimables faïences d’Iznik ornent les murs et donnent de façon méritée son surnom à la mosquée. Ses minarets comportent chacun 16 balcons, cela souligne le fait que la mosquée fut construite sur ordre du 16ème Sultan de l’Empire Ottoman, le Sultan Ahmet. Sa réalisation est due à l’un des élèves de l’Architecte Sinan, l’Orfèvre Mehmet Aga.
Le turbé de son fondateur le Sultan Ahmet 1er fut construit à côté du jardin de la mosquée. Juste en face de celle-ci se trouve la fontaine allemande, offerte par l’Empire Allemand aux Ottomans. Cette fontaine offerte par le gouvernement allemand en l’honneur de la visite de Guillaume II à Istanbul en 1901, fut entièrement exécutée en Allemagne et c’est pour cette raison qu’elle est connue sous le nom de la Fontaine Allemande. Elle est décorée à l’intérieur de mosaïque d’or. Autrefois ornée de statues, l’entrée de l’Hippodrome qui commence à attirer votre regard avec ses monuments, se trouvait aussi là.
Ce sont ses nombreuses faïences de couleur bleue, verte et blanche qui lui ont valu le nom de « Mosquée bleue » en Europe.
Le palais de Topkapı (Topkapı Sarayı)
Il a été pendant longtemps la résidence principale des sultans ottomans. Ce palais, bâti à la pointe de la péninsule historique d’Istanbul, le plus bel endroit offrant un panorama sublime sur la mer de Marmara et le détroit d’Istanbul, expose une architecture unique n’ayant aucun point de comparaison avec les palais européens.
Ces sultans ottomans qui ont tout mis en œuvre afin de faire bâtir de magnifiques structures religieuses, ont au contraire pour les constructions concernant leur espace de vie ainsi de leur propre palais, fait bâtir des structures modestes ne répondant seulement qu’à leurs besoins vitaux. Ce fait peut s’expliquer par l’influence de la croyance islamique.
Le Palais de Topkapi a été aussi bien le siège administratif que la résidence du monarque et de sa famille où lors des fêtes des cérémonies fastueuses étaient organisées en présence du Padischah et d’importants dignitaires de l’Empire, des ambassadeurs y étaient reçus et la pendaison des hommes d’Etat avait lieu.
En résumé, c’est ici que l’Histoire de l’Empire Ottoman, tous les événements les plus importants ont eu lieu.
Le Palais de Topkapi, le premier lieu visité lors d’un passage à Istanbul, est un fait plus qu’un bâtiment mais plutôt un ensemble de bâtiments qui s’étalent sur une superficie colossale. Il n’est pas non plus aisé de déterminer son histoire en une seule période. Même si construction a été entamée sur ordre de Mehmet Le Conquérant, ce dernier mourut avant d’y avoir habité. Terminé en 1478 sous le règne de Bayazid II, ce palais qui fut pendant 400 ans la résidence des sultans ottomans, a subi au cours des siècles de nombreux agrandissements et transformations effectués par les souverains successifs.
Même si vers le milieu du 19ème siècle les sultans ottomans choisirent de s’installer dans d’autres palais situés sur les rives du détroit d’Istanbul tels que le Palais de Dolmabahçe, de Beylerbeyi et de Ciragan, le Palais de Topkapi n’a pas totalement été abandonné. En effet plus particulièrement la Chambre des Reliques Sacrées a été entretenue de façon assidue et des travaux ont été effectués à chaque fois que cela a été nécessaire et de plus de nombreux employés ont continué d’occuper les lieux.
Vous pouvez vous rendre au Palais de Topkapi en suivant la rue qui se situe entre les mosquées de Sultanahmet et de Sainte Sophie. Avant de pénétrer dans le palais vous pouvez apercevoir juste en face de la porte de l’Auguste (Bab-i Hümayun) la fontaine d’Ahmet III. Chez les êtres vivants l’eau a une importance absolue et chez les Turcs elle occupe une place à part. Assouvir la soif d’un être vivant est l’une des œuvres les plus pieuses, c’est pour cette raison qu’en Anatolie même dans les coins les plus reculés il vous est possible de rencontrer un coin d’eau ou bien une fontaine. Elle représente également le symbole de la propreté. Ce pourquoi tant les Seldjoukides que les Ottomans dans tous les lieux où ils s’installèrent, ils firent construire inévitablement des fontaines qu’ils ornèrent des plus belles décorations.
Les Ottomans ont choisi de faire construire ce genre de fontaine au lieu des citernes byzantines car selon leur croyance l’eau ruisselante est plus propre que l’eau stagnante. Ainsi que vous pouvez le deveniez, les fontaines les plus monumentales ottomanes se situent à Istanbul.
De leur nombre avoisinant les 10.000, il ne nous reste que très peu de ces fontaines mais elles vous aveuglent encore de leur beauté monumentale. Considérée comme étant la plus belle fontaine de l’Empire Ottoman, la fontaine d’Ahmet III date de 1728 et les inscriptions qui l’ornent sont des poèmes et des proses en ottoman.
En laissant derrière vous cette fontaine envoutante, la première porte que vous allez rencontrer sur votre chemin est Bab-i Hümayun qui constitue, comme à l’époque ottomane, aujourd’hui encore l’entrée principale du sérail. Au-dessus de cette porte construite à l’époque de Mehmet Le Conquérant se situe le Beytülmal, qui constitue le Trésor du Sultan où les biens des personnes sans héritiers étaient transmis.
La première cour dans laquelle vous accédez après Bab-i Hümayun est la Place d’Alay. Une grande partie du Palais de Topkapi était fermée au public, hormis la Palace d’Alay qui est la plus grande cour du palais dont l’accès était autorisée et certains jours le peuple pouvait y rencontrer les différents dignitaires de l’Empire.
Le chemin placé dans cette cour, bordé d’arbres centenaires des deux côtés, est celui qui était utilisé par les Sultans pour partir en guerre où lors des cérémonies de trône (cülus), des pourboires étaient distribués et où également passaient les Ambassadeurs de tous les pays.
Ce chemin est en fait le premier témoin de nombreux événements importants de l’Histoire Ottomane.
Dans cette cour vous allez également rencontrer certaines constructions datant des périodes byzantines et ottomanes. Sainte Irène, bâtie à l’époque de Constantin, l’une des premières églises byzantines, fut incendiée lors de la révolte de Nika en 532 et reconstruite, comme Saint Sophie, par l’empereur Justinien.
Juste derrière l’église Ste Irène, se trouve le plus important bâtiment qui nous soit arrivé intact, le Darphane-i Amire, les ateliers d’impression de la monnaie. En effet, c’est dans ce bâtiment, où sont exposées les différentes étapes de l’impression monétaire et les ateliers de frappe et de réparation, qu’avait lieu l’impression de la monnaie à l’époque ottomane et ce jusque dans les années 1967. De plus à partir de métaux précieux des fabrications d’objets et de bijoux de valeurs également y étaient effectuées.
Au bout du long chemin qui débute à partir de Bab-i Hümayun, vous verrez une porte bordée des deux côtés de tours rappelant curieusement celles du Moyen-âge : c’est ici que se trouve la Porte du Salut qui juxtapose les deux cours. Cette porte franchie, votre attention pourra être attirée par l’endroit en hauteur où sont situés actuellement les guichets et machines de rayons X. Ceci est dû au fait que lors des réunions du Conseil d’Etat (Divan) dont l’importance était capitale, les hauts dignitaires du corps de l’Armée se réunissaient à cet emplacement.
Cette deuxième cour s’appelle la place du Conceil d’Etat (Divan Meydani). Les soldats de l’Armée Ottomane percevaient également leur salaire trimestriel, appelé en turc " ulufe ", dans cette place. De plus, les cérémonies de bienvenue organisées en l’honneur des ambassadeurs avaient aussi lieu ici. Exactement comme dans la 1ère cour, dans cette cour également un chemin mène au Divan-i Hümayun, c’est-à-dire à la place où les réunions du Divan se tenaient ainsi qu’à la Porte du Salut. Ce chemin a pour nom, le Chemin de Vizir.
Dans les parties à droite de cette cour, se trouvent les Cuisines du sérail dont les cheminées rappellent celles des usines. Une section de ces cuisines fut bâtie au 15 siècle en même temps que le palais mais par la suite l’architecte Sinan effectua des travaux en transformant ces bâtiments selon les besoins de l’époque.
De nombreux cuisiniers préparaient les repas quotidiens ainsi que les banquets des grandes fêtes et cérémonies. Quant aux plats du Monarque, ils étaient cuisinés par le cuisinier en chef dans la section appelée " La Cuisine du Monarque ".
Le Palais de Topkapi n’a pas été construit en une seule fois, mais agrandi avec des pièces en plus au fil du temps selon les besoins du moment. A gauche, juste en face des cuisines, se situe la partie la plus importante de cette cour, le Divan-i Hümayun qui fut construit sous Soliman le Magnifique (surnommé le Législateur en turc).
Le Divan était utilisé afin de définir les sujets de réunions les plus importants concernant le Conseil d’Etat. Lors de ces réunions, toutes sortes de sujets étaient abordés des problèmes du peuple aux mutations des fonctionnaires d’Etat. De chaque côté du Divan-i Hümayun se trouvaient Hümayun Kalemi et Defterhane.
Le Trésor de l’Etat se situe juste à côté du Divan-i Hümayun. Cette section du palais était naturellement très protégée car les revenus obtenus par le biais des impôts y était assemblés ; uniquement le Grand Vizir, détenteur de sceau impérial, pouvait y accéder. De nos jours, cette partie du palais est utilisées en tant que " Section des Armes " où sont exposés maints objets dont font également partie les armes des Sultans.
Les bâtiments du Palais de Topkapi semblent très modestes vu de l’extérieur mais l’intérieur a été décoré de la plus belle façon possible. Les plus magnifiques décorations se situent dans le Harem auquel vous ne pouvez accéder qu’avec un ticket à part néanmoins c’est la partie attrayante du sérail.
Le Harem où il est possible de suivre l’évolution architecturale du Palais Impériale qui a subi des transformations autant que les autres bâtiments du sérail selon les désirs des monarques successifs, est en fait constitué de chambre qui furent occupées autrefois par les concubines et leurs serviteurs. Certaines chambres portent le nom des Sultans qui les ont fait construire ; par exemple comme la Chambre de Murad III qui fut l’œuvre de Sinan l’Architecte. Le nombre de ces chambres avoisinent les 300 et hormis celles-ci, il y a 9 hammams, 2 mosquées ainsi qu’un hôpital. Certaines de ces chambres étaient réservées aux princes, aux concubines, aux employés chefs ainsi qu’aux simples serviteurs.
Le Bab-i Saad, la porte de la Félicité qui sert de passage de la 2ème cour à la 3ème. Elle représente la porte la plus importante du palais car lors des fêtes religieuses et des cérémonies d’avènement au trône qui avaient lieu dans cette cour, le Sultan s’asseyait devant celle-ci.
Juste après cette porte, le bâtiment que vous apercevrez en face de vous, est la Chambre d’Audience où les Sultans Ottomans recevaient les ambassadeurs des pays étrangers. En dehors de la Bibliothèque impériale et de la Mosquée des Agas, cet endroit est très prisé lors des visites car dans les chambres qui s’alignent tout autour de cette cour sont exposées de très belles pièces du Trésor de Topkapi.
La Salle des Reliques Sacrées est sans doute parmi les salles d’exposition celle qui est considérée comme étant la plus importante et la plus sacrée. Cette salle put naître grâce à la transformation des chambres "Has", qui signifie la chambre privée du Sultan, et de la "Arzhane" (Chambre d’Audience) ainsi que d’autres parties du palais. C’est ici que sont exposés les objets les plus sacrés du monde musulman parmi lesquels se trouvent des biens ayant appartenus au prophète Muhammed, les clefs aux ornements d’or et d’argent des portes de la Kabba ainsi que des objets souvenirs ayant appartenus aux prophètes Musa, Davud, Ibrahim et Yusuf.
Les Sultans Ottomans avaient pour coutume de faire parvenir des cadeaux prestigieux pendant la saison du pélerinage aux villes de la Mecque et de Medine. C’est également là que ces présents étaient préparés.
La dernière section du Palais que vous pourrez visiter est la partie appelée la 4ème cour ou bien le Sofa-i Hümayun qui est en fait la terrasse du palais où de nouveaux pavillons furent ajoutés lors des agrandissements du 17 ème siècle. Les édifices les plus remarquables situés dans cette terrasse sont les pavillons d’Erivan et de Bagdad, les plus beaux du sérail, ont été bâtis en l’honneurs de la conquête par Murad IV d’Erivan en 1636 et de Bagdad en 1639.
Le palais de Dolmabahçe (Dolmabahçe Sarayı)
Le palais de Dolmabahçe proprement dit fut construit entre 1853 et 1856 sous le règne du sultan Abdülmecid, à l’emplacement de l’ancien palais côtier de Beşiktaş par les architectes de la famille Balian. Il est le plus grand des palais du Bosphore. L’horloge du palais de Dolmabahçe est arrêtée à l’heure du trépas de Mustafa Kemal Atatürk, qui y perdit la vie le 10 novembre 1938 à 9 h05.
La Mosquée Süleymaniye (Süleymaniye Camii)
Ce chef d’œuvre qui a donné son nom à tout un quartier, est l’une des constructions les plus monumentales d’Istanbul. Elle fut bâtie entre les années 1550 - 1557 sur l’une des sept collines de la ville par le génie de l’architecture ottomane, l’architecte Sinan en l’honneur du Sultan Soliman le Magnifique, digne de la gloire du célébrissime empereur. La raison pour laquelle cet édifice est l’œuvre la plus monumentale de Sinan, doit être forcément lié au fait que l’architecte désirait sacraliser ce grand Sultan qui avait contribué à le rendre si célèbre parmi les plus grands architectes du monde.
Cette magnifique mosquée aux dimensions colossales que Sinan l’Architecte qualifie comme son "œuvre d’apprenti" dégage de manière générale une impression de simplicité que l’on attribue aussi bien au comportement modeste de Soliman qu’aux caractéristiques architecturales de l’édifice dont Sinan voulait sciemment mettre en avant. En dehors de très peu de faïences sur le mihrab, la décoration est très simple.
Les attraits de cette mosquée sont directement proportionnels à votre envie de les découvrir. En effet, c’est ici que vous pourrez trouver des réponses aux interrogations qui se forment dans votre esprit. Vous pourriez par exemple vous demander comment ces monuments colossaux et magnifiques ont pu résister aux nombreux séismes qui ont secoué Istanbul au cours des siècles ou bien la raison pour laquelle la suie dégagée par les centaines de cierges brûlant depuis 450 ans à l’intérieur n’a laissé aucune trace sur les murs ou bien encore de quelle manière l’acoustique parfaite en vigueur dans la mosquée a pu être obtenue. La réponse à toutes ces questions se trouve cachée dans la génie de son concepteur, l’Architecte Sinan. Afin de protéger ce monument des secousses dont Istanbul était constamment sujette, Sinan employa du bois de genévrier dans les fondations, possédant la surprenante qualité d’absorber en grande partie les secousses telluriques. Un autre détail intéressant de cette mosquée est en rapport avec sa chambre de récupération conçue spécialement pour la suie. La suie dégagée par les centaines de cierges brûlant à l’intérieur de la mosquée suivant un axe bien précis, et venait de déposer dans une chambre de récupération placée au-dessus de la porte médiane, sans avoir sali à aucun moment les murs ou les draperies. La suie ainsi récupérée servait également de matière première pour produire de l’encre. L’encre obtenue possédait une particularité toute spéciale, puisque les documents écrits en l’utilisant résistaient à l’eau et au temps. Les lettres et correspondances impériales importantes étaient d’ailleurs toujours rédigées à l’aide de ce précieux liquide.
Preuve supplémentaire de l’ingéniosité de Sinan, la coupole de la mosquée par exemple, est ceinturée de l’extérieur par une bande en acier, tandis ce que 235 panneaux en terre cuite ont été plaquées à l’intérieur pour améliorer l’acoustique et assurer l’isolation de l’ensemble. Comme toutes les mosquées de Sultan, celle-ci également comportent plusieurs minarets ; il faut savoir que si une mosquée possède de nombreux minarets ; cela signifie qu’elle a surement été construite sur ordre d’un sultan ou bien de quelqu’un de sa famille.
Les autres bâtiments du complexe s’étendent sur une vaste surface et possèdent chacun des caractéristiques esthétiques différentes. La coupole du mausolée de Soliman le Législateur surnommé le magnifique est incrustée de pierre précieuses et vous donne l’impression de regarder le ciel par une nuit étoilée, tandis que ces murs sont recouverts des plus beaux panneaux de céramique. L’autre mausolée qui se situe dans la cour, est celui de la Sultane Hürrem l’épouse de Soliman le Magnifique. Le complexe possède également quatre medersas où différents enseignements de niveaux distincts étaient donnes. L’hôpital du complexe a été construit comme une véritable faculté de médecine ou comme un hôpital universitaire contemporain. Il comporte deux parties, l’une étant réservée à l’enseignement et l’autre aux malades. Le propre mausolée de Sinan qui se situe dans un coin de ce complexe est d’une extrême modestie et simplicité comparé à la magnificence de tous les autres monuments qu’il construisit ; ceci peut s’expliquer par l’extrême modestie de la personnalité de ce grand architecte.
Nous conseillons aux amateurs de la nature d’explorer également le paradis caché derrière la Mosquée de Süleymaniye, à savoir le Jardin Botanique de l’Université d’Istanbul qui regroupe des milliers d’espèce de plantes du monde entier. Il serait dommage de manquer un tel endroit mais rappelons tout de même qu’il faut une autorisation spéciale pour y avoir accès.
En continuant d’avancer dans cette voie vous aboutirez à la rue de Sehzade où se trouvait le centre des distractions à l’époque ottomane. Poursuivez votre marche en sortant de cette rue à droite vous allez en premier apercevoir le complexe du Gendre Mehmet Pasa qui date de 1720 et dont tous les bâtiments s’alignent dans une cour.
Le Grand Bazar (Kapalı Çarşı)
Le Grand Bazar est un dédale de couloirs couverts dont toutes les allées sont bordées de boutiques qui sont devenues touristiques et les Turcs s’y rendent souvent.
Le Musée archéologique d’Istanbul (Arkeoloji Müzesi)
Le Musée Archéologique d’Istanbul où sont exposées des pièces telles que les sarcophages d’Alexandre le Grand et des 3 pleureuses appartenant aux grandes civilisations qui ont dirigé la culture mondiale et plus particulièrement celle de l’Anatolie, constitue le bâtiment principal des 3 musées archéologiques. Grâce au nouveau bâtiment qui a été ajouté la capacité d’accueil de ce musée a considérablement augmenté. Néanmoins, ce sont dans les deux étages des anciennes bâtisses datant du 19è siècle que sont exposées les œuvres les plus remarquables des époques antiques à la période byzantine telles que de très belles sculptures et des sarcophages. Sur les six étages qui constituent le nouveau bâtiment seulement quatre étages sont ouverts aux expositions. Le rez-de-chaussée est réservé aux enfants afin d’assouvir leur curiosité et pour leur faire aimer l’Histoire.
Pour ceux qui souhaitent connaître l’histoire d’Istanbul de plus près, au premier étage se trouve la section "Istanbul tout au long des siècles" tandis que le troisième étage est principalement réservé aux pièces de l’une des plus importantes villes de l’Anatolie, à savoir la ville de Troie si célèbre par la Guerre de Troie, ainsi qu’aux vestiges provenant d’autres villes anatoliennes ; cette section est appelée "L’Anatolie et Troie tout au long des siècles".
Quant au dernier étage, ce sont des pièces provenant des pays tels que la Syrie et la Palestine datant de l’époque où ces pays trouvaient à l’intérieur des frontières de l’Empire Ottoman qui sont exposées.
Collections retraçant l’histoire de l’Orient (Babylone, Perse, Sidon),bas-reliefs de la porte d’Ishtar, le sarcophage des Pleureuses, le sarcophage d’Alexandre le Grand et le kiosque en faïences.
La tour de Galata (Galata Kulesi)
Construite par les Génois en 1368, offre une vue panoramique d’İstanbul et de la Corne d’Or.
La Mosquée Eyüp Sultan (Eyüp Sultan Camii)
Haut lieu de pèlerinage musulman, construit autour du tombeau du porte-étendard du prophète de l’islam, Mahomet, Eyüp. Un cimetière musulman s’est formé au tour de la mosquée au fil du temps. C’est actuellement l’un des plus grands cimetières de la ville.
La citerne basilique (Yerebatan Sarnıcı)
Elle date de 527 et fut conçue pour fournir de l’eau potable au palais impérial byzantin.
La seul handicap d’Istanbul est sans doute l’insuffisance des ressources d’eau. Or cette insuffisance n’a ni été ressentie sous les byzantins ni sous les Ottomans. Dans cette ville où même avant qu’elle ne devienne capitale byzantine des efforts étaient effectués pour l’approvisionnement en eau apportée de l’extérieur de la cité, les constructions de citernes à l’époque byzantine furent les résultats de ces efforts. Parmi celles-ci, la plus importante est celle qui se trouve juste en face de Sainte Sophie et qui subvenait à la plus grande partie des besoins en eau de l’Istanbul byzantine, la Citerne Basilique qu’on appelle aussi le Palais Englouti. Quand vous accédez à l’intérieur, vous vous rendez compte que cette appellation est vraiment méritée. Véritable forêt de 336 colonnes dont l’une est appelée "la colonne qui pleure" car des larmes s’échappent des yeux de paons sculptés dans la pierre. Cette colonne, du fait de sa particularité, est réellement constamment humide et donne l’impression de pleurer. Les plates formes en bois sous lesquels les poissons nagent vont vous emmener vers l’endroit le plus curieux de la citerne, vers les têtes de méduse qui transforment les hommes qui les fixent dans les yeux en pierre. Ces têtes de méduse utilisées comme bases de colonnes, auraient été placées là, à l’envers afin de protéger la citée des mauvais sorts.
Les remparts de Théodose II (II. Teodosius suru)
Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye camii ou Kariye kilisesi)
Cette église, convertie en mosquée au XVIe siècle par les Ottomans, est considérée comme étant un des plus beaux exemples d’église byzantine. L’intérieur est couvert de fines mosaïques et de fresques.
L’avenue Istiklal
Anciennement la « Grande Rue de Péra », rebaptisée l’avenue de la Libération (Istiklal) en 1924, c’est l’axe principal du quartier chrétien de la ville. Hôtels particuliers des riches négociants chrétiens (ottomans ou levantins) du XIXe siècle, écoles étrangères, consulats, églises (dont la Basilique Saint-Antoine de Padoue, la plus grande église latine catholique du pays), les bars branchés, les librairies, les cinémas, tous entassés sur cette rue de 2 200 mètres traversée par le tramway historique.
Mosquée Ortaköy
La mosquée d’Ortaköy située au bord du Bosphore, fut construite en style néobaroque en 1854-1855. Les architectes étaient les arméniens Garabet Amira Balyan et son fils Nikogos Balyan.
La tour de Léandre (Kiz kulesi)
Campé sur un îlot à 200 mètres de la rive d’Üsküdar, cet ancien phare et poste douanier offre une vue globale sur la ville.
Les mosquées d’Üsküdar, Le quartier juif à Kuzguncuk, Le ballon à gaz captif (Aérophile SA) à Kadıköy, Les îles des Princes ensemble composé de neuf îlots.
L’avenue Bagdad (Bağdat Caddesi)
Les Champs-Élysées d’İstanbul, s’étend sur 10 km entre Kadıköy et Bostancı.
Le Bosphore
Un séjour à Istanbul ne saurait s’achever sans la traditionnelle et inoubliable excursion sur le Bosphore, ce détroit sinueux qui sépare l’Europe de l’Asie. Ses rives offrent un mélange ravissant du passé et du présent, de splendeur grandiose et de beauté naturelle. Le meilleur moyen de découvrir le Bosphore est de s’embarquer sur l’un des bateaux de passagers qui font régulièrement le voyage le long de ses rives.