Les cours de chinois, de turc et d’arabe ont la cote dans les écoles de traduction et d’interprétariat bruxelloises. Les premiers diplômés sont sortis en juin et la relève semble assurée. Pour certains jeunes, le chinois, "c’est la langue du futur".
Depuis quelques années, les cours de chinois ont envahi nos auditoires. Les chiffres des inscriptions en témoignent : ils sont en augmentation constante depuis cinq ans. "Nous avons déjà eu jusqu’à 100 élèves inscrits en première année de baccalauréat", explique Jianping Xu, professeur de chinois à l’ISTI, l’Institut supérieur de traducteurs et interprètes.
Mais d’autres langues se profilent également comme l’arabe ou le turc, boosté par la candidature de la Turquie à l’Union européenne. Seher Gokge, professeur de turc à l’Institut libre Marie Haps, explique ce succès : "Les Turcs qui sont nés ici, dit-elle, veulent développer leurs connaissances, mais de plus en plus d’étudiants francophones font également ce choix". "Les francophones qui apprennent le truc sont assez bien recherchés", nous dit Aurélia, étudiante en 2ème Bac. De manière générale, les élèves sont très optimistes pour leur emploi futur, à la sortie de leurs études. Au total, ils sont plus de 300 à apprendre le chinois, le turc ou l’arabe dans les trois hautes écoles bruxelloises d’interprétariat. Reste à voir si ce succès résistera à l’épreuve du temps ou si ces langues connaîtront le même sort que le russe, en recul depuis quelques années.
I.L. avec Annick Capelle et Dominique Dussein pour RTBF