Selon l’information du site L’Orient le Jour, les familles des pèlerins chiites enlevés depuis bientôt un an en Syrie ont dressé hier une tente devant les locaux de la Turkish Airlines dans le centre-ville de Beyrouth pour demander la libération de leurs proches.

Les manifestants ont menacé à nouveau de couper la route de l’aéroport si le président Michel Sleiman ne convoquait pas l’ambassadeur de Turquie pour sommer Ankara de déployer des efforts pour la libération des pèlerins.

Pour sa part, le ministre sortant de l’Intérieur Marwan Charbel a jugé que l’État « n’a pas manqué à ses devoirs » dans cette affaire, notamment « sur le plan humanitaire ». Il a tenu à rappeler qu’il s’est lui-même rendu en Turquie à quatre reprises, et au Qatar. « Ce que les familles des pèlerins font est démocratique ; ils n’ont pas bloqué les routes, ils essaient de faire entendre leurs voix comme dans les pays civilisés », a-t-il également estimé, précisant que ce qui l’a « gêné », c’est le « désespoir » qui a frappé tout le monde.

Rappelons qu’après un pèlerinage en Iran, le 22 mai dernier, onze pèlerins chiites avaient été enlevés par un groupe rebelle syrien dans le nord de la Syrie. Depuis les familles des pèlerins estiment que la Turquie, qui soutient la rébellion syrienne, pourrait obtenir leur libération.