Le jour même de son ouverture, les autorités chypriotes-grecques ont fermé le point le passage reliant le Sud et le Nord de Nicosie, prétextant la présence supposée de policiers chypriotes-turcs, a indiqué la police chypriote-grecque.

Un porte-parole de la police chypriote-grecque a déclaré qu’elle avait "temporairement fermé le point de passage" de la rue Ledra prétendant qu’un certain nombre de policiers chypriotes-turcs en uniformes eurent été vus dans ce secteur de la zone tampon.

Le porte-parole des Nations unies, Jose Diaz, n’était pas en mesure de confirmer l’incident, disant que du personnel de l’ONU enquêtait sur la question. La fermeture a eu lieu quelque 12 heures après l’ouverture de ce point de passage.

Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.

L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).

Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le referendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.

Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve isolée économiquement et politiquement sur la scène internationale.

Devant le soutien massif de la population chypriote turque au referendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.